Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

27/01/2010

BCDI youpi!

Lors de la préparation des oraux du CAPES j'ai très vite choisi d'utiliser le logiciel documentaire libre PMB que je trouvais ergonomiquement et fonctionnellement agréable contrairement à BCDI.
Cette année, c'est BCDI qui est installé au collège. Je l'ai trouvé dans un état stationnaire : base à peu près correcte, installé sur les postes élèves et un chouette bug : l'interface collège n'affiche que la moitié des résultats (super pour les élèves de chercher un livre en rayon avec le seul numéro d'exemplaire!).
Le responsable des TICE de mon collège (un prof d'anglais très sympathique) et moi avons tenté de repartir sur des bases saines en heures supplémentaires gratuites pour moi le mercredi après-midi : quelle version a-t-on exactement? comment faire des vraies sauvegardes? Comment rétablir une interface correcte? etc.
Je lui ai alors parlé de PMB qui l'a vivement intéressé.
Sauf que.
Un ENT a installé fin décembre dans l'établissement. Gros bazar pour les postes élèves qui ne sont pas tellement utilisables depuis et disparition de BCDI.
Sauf que.
Mon académie propose d'héberger les bases BCDI sur un serveur. Avec BCDI web à la clé. Et gratuitement.
Ca a fortement plu à mon chef d'établissement.
La "remontée" de la base s'est faite hier par assistance téléphonique du CRDP et tout s'est bien passé.
Et d'un seul coup, l'euphorie : la base du CDI est accessible en ligne, de PARTOUT! l'interface collège fonctionne et c'est JOLI!
Le CRDP m'a signalé que mon thésaurus n'était pas à jour et me voila lancée joyeusement dans la procédure.
Sauf que.
Tout a planté. A 17h30 j'ai quitté le collège toute désappointée.
Ce matin tout marchait. J'ai laissé tomber le thésaurus pour le moment.
Faut pas pousser.

Maintenant j'ai plein de formations à préparer. Chouette.
Mais c'est PMB que je préfère. Quand même.

21/01/2010

Chiara M., L'Ecole des loisirs, grève et bettes

J'ai enfin réussi à aller voir Non ma fille tu n'iras pas danser grâce au Pass Télérama qui permet la ressortie en salles pour quelques jours des "meilleurs" films de l'année.
Le pass, détachable dans les deux derniers numéros m'a fortement exaspéré. On me demande mes coordonnées complètes sans qu'il soit nulle part fait mention d'une certaine déclaration CNIL. Or le Pass est orné (entre autre) des logos d'une banque et d'une chaîne de télévision qui n'envahiront ni ma boîte à lettres, ni ma messagerie électronique et encore moins mes répondeurs.
J'ai donc choisi un pseudonyme lambda et une adresse presque réelle (mais pas proche de la mienne) pour bénéficier du fameux pass et du droit de voir le film tant désiré sans aucune autre contrepartie. ah si, 3 euros!

Le film m'a énormément plu. Chiara M est magnifique (encore plus que dans Un chat, un chat) : drôle, déjantée, grave, paumée...je n'ai pensé qu'après à G. Rowlands dans A woman under the influence, pour l'amour que le personnage de Lena porte à ses enfants et pour la difficulté de vivre, tout simplement. Et les films de C. Honoré me séduisent de plus en plus. Il faut avouer que j'avais commencé avec Ma mère, et j'avais du m'accrocher...
Au générique, il apparaît que le scénario est co-écrit par C. Honoré et G. Brisac... cela ne m'a pas étonné.
On retrouve vraiment dans les personnages, les lieux, les ambiances, la touche Ecole des Loisirs qui me berce depuis mes premières lectures de jeune fille dans cette maison d'édition (même si je suis bien incapable de citer un seul exemple!). C. Honoré est édité chez elle aussi (pas lu), rien que du très logique donc. J'ai lu et apprécié Petite de G. Brisac il y a quelques années de cela.
Tout ça pour dire que c'est parce que je suis gréviste aujourd'hui (Manifestation à 14h30 place de la République) que j'ai le temps de dire autant de choses !
Et pour cloturer ce post, il faut savoir que j'ai acheté des bettes au marché pour la première fois de ma vie et que mon amoureux, soumis de choisir entre différentes recettes, a demandé un gratin.

16/01/2010

Lus à la suite : On s'est juste embrassés, de I. Pandazopoulos et A la brocante du coeur de R. Cormier

Deux romans sérieux.
On s'est juste embrassés est dur, noir, horrible. La situation ne fait qu'empirer au fil des pages. C'est trop. Très bien écrit, prenant, angoissant. Heureuse de constater que le roman ne parlait pas "que" du fameux baiser et d'humiliation, de désarroi et de stupidité adolescente. Magnifique titre et première de couverture (les tours des Olympiades à Paris et le titre calligraphié par dessus).

A la brocante du coeur.
Un meurtre et la police aimerait bien faire de Jason, un jeune renfermé et solitaire, le coupable idéal. Le roman se déroule sur quelques jours et on assiste à l'intégralité de l'interrogatoire mené par un expert évidemment ignoble mais conscient de l'être. C'est très sec, dépouillé et radical. Les dernières lignes sont saisissantes.

Mise à jour du 21/01/10 :
Les mots "A la brocante du coeur " sont de Yeats et je ne ne résiste pas au parallèle maladroit avec Keats (deux poètes en "its") et le film Bright Star de Jane Campion : beau, contemplatif...et un peu long.

Je ne lis que des romans pour adolescents mûrs ces temps-ci...ceux-là n'ont pas leur place dans mon CDI de collège.


On s'est juste embrassés
Isabelle Pandazopoulos
Gallimard

A la brocante du coeur
Robert Cormier
Medium
Ecole des loisirs

10/01/2010

La première heure du club manga

Je l'ai finalement mis sur pied, ce club.
15 inscrits, de la 6e àla3e, bonne répartition fille-garçon (le hasard) et énormément de doutes : je ne suis pas calée BD et encore moins manga, ce que j'ai pu lire et préparer ne m'a pas emballé outre mesure. Comment prendre du plaisir à animer ce club dans ce contexte et faire passer des choses aux élèves?
Cette heure est passée très vite. Je n'ai pas fait cours, j'ai animé. Nous avons ri et plaisanté et tout le monde a appris des choses. Les membres sont soit très au courant (lecture de romans japonais, parodies de manga) soient complètement ignorants (n'en lisent pas mais souhaitent découvrir). Je joue les étonnées, les ignorantes (pour de vrai et pour de faux) et j'explique tant que faire ce peut.
Cette heure m'a rassurée. Je me suis amusée autant qu'eux. La pile de mangas que j'ai acheté à suscité des commentaires élogieux (il y a du choix) mais je sais que je vais en décevoir certains : une élève lit des mangas adultes (elle est en 3e). Je vais aussi pouvoir "former" car ils sont plusieurs à lire des mangas en ligne. Je n'ai pas encore été voir mais le droit d'auteur clignote à l'horizon!
J'avais invitée une prof de maths à passer car je l'avais surprise en train de dessiner des personnages de mangas lors d'une réunion. Elle a souri tout du long et m'a avoué ensuite posséder des milliers de mangas et apprendre le japonais. Elle est beaucoup plus compétente que moi pour animer un club manga mais cela ne m'a pas du tout découragée!
Je pense la mettre à contribution pour des ateliers dessin (je ne suis pas du tout douée pour dessiner ne serait-ce qu'un vulgaire bonhomme) et après...qui sait?
Après ma journée je suis allée emprunter un dictionnaire du manga à la bibliothèque ainsi que le manga l'apprenti mangaka de Akira Totyama et Akira Sakuma : c'est presque vintage (ce chouette docteur Slump) et drôle. Dans la foulée j'ai aussi pris Everyday, un manga adulte au dessin très graphique et épuré qui m'a beaucoup plu.

07/01/2010

Humanité

A la rentréee des classes on m'a imposé un travail avec des élèves uniquement pour que ceux-ci ne se retrouvent pas en permanence (ça c'est pédagogique, non?!). J'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur et je me suis investie avec passion dans ce qui m'avait été demandé. Pour les élèves, pas pour ma hiérarchie.
Il s'avère que c'est délicat à gérer (public difficile, mais au moins je fais mes armes) et comme cela a été décidé sans concertation, j'ai peu de personnes en face de moi pour aborder ce qui ne va pas. Enfin c'est ce que je croyais.
Suite à un incident un peu plus costaud que les autres qui m'a fortement perturbé émotionnellement, une partie de ma hiérarchie a pris le temps de discuter avec moi et m'a proposé en début de semaine de mettre fin à ce travail au motif qu'il était injuste de me l'avoir imposé dans ces conditions (sans queue ni tête) alors que j'arrivais et j'avais tout à faire dans ce collège difficile. Certes.
Le travail va donc se poursuivre sous une organisation différente (un partenariat, davantage de contextualisation) qui me convient davantage.

Je me suis d'abord sentie déçue de l'annonce de l'arrêt de ce travail (j'avais préparé ma progression jusqu'au bout) et nulle, comme si je n'avais pas été capable de m'en sortir.
Alors que ce n'est pas le cas.
Les séances se sont bien passées avec la majorité des élèves. Ils ont appris et progressé. Ils fréquentent le CDI. Ceux avec qui il y a eu des problèmes en ont aussi avec les autres professeurs. Lorsque j'ai annoncé la fin du travail , personne n'a sauté de joie et quand j'ai annoncé la poursuite prochaine du travail sous une autre forme, ils ont été ravis d'apprendre que nous travaillerions avec un autre professeur...et toujours avec moi!

On m'a écouté, on m'a entendu. Je n'attendais pas de solution miracle. Et pourtant.
Je sors de plusieurs années d'un autre métier avec des gros bouts de harcèlement moral dedans et ma nouvelle hiérarchie est malheureusement bâtie sur le même modèle. Je m'en suis fait une raison dès cette découverte (c'est à dire dès le jour où je suis allée au collège me présenter!) et depuis j'essaie de me protéger, de ne penser qu'à mon métier et aux élèves, à faire en sorte que cela marche sans que l'on me mettre des batons dans les roues. Ce travail là a été le premier baton.
La partie de ma hiérarchie qui est venue me voir a fait cela sans concertation avec l'autre partie qui n'est donc pas au courant et ne se rendra à priori compte de rien.
Moi je m'en fous. Ca fait du bien de savoir que je travaille avec quelques êtres humains.

03/01/2010

Lu sur le canapé : Le remède et le poison, Dirk Wittenborn

Celui-là a été attrapé à la médiathèque de la commune où je travaille. J'ai l'impression que les nouveautés y sont plus accessibles qu'à Paris. Tant mieux pour moi qui multiplie les inscriptions et les prêts...
Encore un roman lu avec avidité et attention, bien que dès le départ, j'ai senti que ce ne serait pas aussi bon de bout en bout. Sur fond de psychologie et de pharmacologie galopante, le roman raconte l'existence de la famille Friedrich en démarrant dans les 50's.
Le couple Friedrich est très attachant et touchant à suivre et leurs enfants en bas âge font un peu tapisserie jusqu'à ce que la construction du roman les fasse finalement intervenir de plus en plus dans leur passage à l'âge adulte et j'ai eu l'impression d'un passage obligé pour chacun : Willy, c'est fait, alors Fiona, bon Fiona... et ce catalogue familial m'a immanquablement fait penser à John Irving, notamment en ce qui concerne le deuil, le sport (ici la course de fond et non la lutte) et les situations improbables et la douce (ou forte folie, cf Casper) des personnages. En refermant le livre, j'ai vu que la traductrice, Josée Kamoun, traduit souvent du Irving...De là à relire le remède et le poison en V.O pour voir si la traduction a joué ou non...

Le remède et le poison
Dirk Wittenborn
Le Seuil

01/01/2010

Hier soir

Comme nous l'avions prévu, nous avons vu et apprécié The private lives of Pippa Lee. Nous avions plus d'une heure de battement avant la deuxième séance dans un autre cinéma un peu plus loin. Le froid mordant nous a fait entrer dans un bistrot classique comme je les hais. Je n'ai réussi qu'à commander un café que je n'ai pas bu, tant le serveur a été stressant et désagréable. De la baie vitrée on ouvait voir les gens faire la queue pour le cinéma sur le trottoir. Et le serveur a commencé d'empiler les chaises et les tables en terrasse. Nous avons bien compris le message et plutôt que de sautiller devant le cinéma pendant une demie-heure, nous avons sagement pris le bus et nous sommes rentrés chez nous.
Finalement nous avons fait la cuisine puisque nous en avions le temps : des noix de saint jacques grillées au parmesan et aux herbes (thym, romarin et ciboulette) avec des pommes de terre vapeur. En dessert j'ai préparé des Zimsterne en forme de sapin car je n'ai pas d'emporte pièces en étoiles, en respectant la recette à la lettre, sauf en ce qui concerne le glacage dans lequel j'ai mis 50 grammes de sucre glace (c'est à dire moins que recommandé). C'est délicieux au petit déjeuner également.
A minuit quinze, les concerts de casserole et les feux d'artifice étant sur le déclin, nous étions bien fatigués et donc au lit.