Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

31/05/2010

Début de la fin d'année

Après un match de longue haleine remporté sans lâcher d'un pouce sur mes convictions, j'ai pu me remettre au travail avec le sourire. Tout n'est pas résolu, mais tout va mieux.

Place aux réunions qui s'enchainent avec peu d'efficacité, aux obligations non contractuelles à gérer (manuels scolaires...), à la préparation de la fin d'année, à la préparation de la rentrée, aux bilans, aux statistiques manuelles à rentrer dans le logiciel qui va bien (quand, mais quand?), aux validations d'items du B2I ("madame, validez moi car je l'ai fait en 6e au CDI" étant l'expression de rigueur de la majorité des élèves de 3e qui 1) n'ont pas mis les pieds au CDI de l'année et 2) croient que mon esprit planait au dessus de leurs têtes en 2006 alors que je n'étais même pas professeur-documentaliste à cette époque!), aux recherches de projets et idées pédagogiques à caler, à la légère baisse de fréquentation du CDI (il ne fait pas assez beau et chaud pour qu'il soit déserté en masse!) et au surmenage certain...On m'autorise à réaliser l'inventaire la dernière semaine de juin, et je devrais me couper en trois pour participer en même temps aux réunions pédagogiques et au ramassage des manuels de 3e post brevet. J'ai pris le parti d'en rire, vu ce qui m'est arrivé il y a peu.

La littérature jeunesse en prend un sacré coup car j'ai envie de lire autre chose le soir! Lus et appréciés  : La douane volante de François Place et Deux pouces et demi de Thomas Lavachery.


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18/05/2010

manque d'air

Je n'arrive pas écrire ce que je ressens face à ce qui m'arrive.

Je ne comprends pas.
On s'inquiète pour moi, on me dit de ne pas m'en faire.
On me dit que j'ai raison, et j'ai raison.
On me dit de foncer, de ne pas lâcher.
Je suis coupée en deux.
On me piétine.
Je veux juste travailler, faire mon métier du mieux que je peux.
On y met de la psychanalyse déplacée, des menaces et des affirmations péremptoires sans fondement. De l'intimidation.
A ce stade je ne peux plus faire la part des choses entre arriver à aplanir professionnellement les choses et une défense pure et dure face à tout ce qui m'est jeté à la tête.
Tout le monde sait, compatit, soutient.
Mais je suis toute seule quand même.

Pour une fois je demande : votre avis?

Les gamins le sentent, ils sont tous adorables et prévenants, j'ai l'impression qu'ils savent. c'est assez dingue.

10/05/2010

boxe ou course à pied?

pour le deuxième lundi consécutif, je n'ai pas pu aller nager en sortant du collège car des circonstances professionnelles m'en ont empêchées. Ces mêmes circonstances professionnelles font que j'ai justement fortement besoin de me défouler.
Une fois rentrée chez moi, j'ai rangé mon vélo, j'ai chaussé mes bonnes vieilles chaussures de marche, enfilé un sweat-shirt à capuche et je suis partie d'un bon pas dans les rue de Paris, mon vieux lecteur mp3 me permettant de me régaler avec quelques vieux White Stripes et Metallica, eux-aussi nécessaires au bon déroulement du défoulement.
Le hasard m'a fourni un itinéraire de choix quand une de mes oreillettes a cessé de fonctionner pour toujours. Hors de question de me défouler d'une oreille, cap sur un célèbre grand-magasin fournissant ce genre d'articles.
Et là j'ai senti mes pieds prêts à décoller du bitume. Seul problème, je ne sais pas courir. Mais j'en ai de plus en plus envie.
Et la boxe? question défoulement, impeccable. Question esthétique, je suis moins sûre car je marque très facilement.
En attendant, vélo et marche à pied à fond. (Je ne suis pas très chocolat).

09/05/2010

Lu en banlieue : Adieu Berlin, de Waldtraut Lewin

Bon sang, que ce roman m'a mis en rogne!
1940, Rita, la narratrice, est une jeune fille allemande "demi-juive" qui se retrouve seule sur les routes à fuir son méchant père et le nazisme, direction la France bientôt occupée. 
Le contexte historique est bien posé, mais du point de vue romanesque on repassera : c'est sans queue ni  tête. L'héroïne parle tellement bien français qu'elle passe inaperçue, elle s'en sort toujours malgré des situations dingues :  c'est sûrement réconfortant à lire quand on à 12 ans, moi ça m'a hérissé le poil : Beaucoup de dialogues et d'emploi du présent pour ne pas nous endormir mais une description de l'exode français très distanciée, on ne ressent rien, on assiste en simple spectateur à tous les évènements. Il faut vraiment avoir une idée ce qui c'est passé historiquement pour arriver à y ancrer les personnages de toute façon caricaturaux.  L'autre narrateur, l'amoureux de  Rita, Gabriel, est un allemand (curieusement je ne cesse de le prendre pour un français tellement ce monsieur fait illusion) en fuite, il est de la Légion, il est malade du coeur, il a recours au marché noir, on nous le décrit comme laid, évidemment on est persuadé du contraire, la preuve, Rita en tombe raide dingue.

Le pire? L'avant-dernière page, une lettre du méchant papa de Rita. (attention, spoiler inside!)Je cite : "Je mettrai tout en oeuvre pour te faire rapatrier dans les plus brefs délais. Une fois réglé-en toute discrétion-le problème de cette grossesse malencontreuse, tu séjourneras quelque temps dans un internat des plus sélects, le temps de redevenir la jeune fille accomplie que tu n'aurais jamais dû cesser d'être. [...] J'ai entamé des démarches en vue de te marier à un parti à la hauteur des espérances que je nourris pour toi[...]"
Un peu too much, non? 

La question sans réponse dont je me fiche mais quand même : Rita est-elle diabétique? ais-je raté une ligne ou deux sur l'explication de ses overdoses de sucre?
Il n'y aura pas d'Adieu Berlin au CDI en tout cas. dernièrement, Etranger à Berlin de Paul Doswell m'a aussi agaçée : c'est plus un catalogue d'anecdotes historiques très précises  ou même un cahier des charges qu'un roman aux intrigues complètement plaquées et artificielles pour illustrer les anecdotes.
J'ai grandi avec les classiques Mon enfance en Allemagne nazie d'Ilse Koehn ou encore Quand Hitler s'empara du lapin rose de Judith Kerr : il s'agit d'histoires vraies, c'est sans doute cela qui fait la différence.
Je ne suis pourtant pas complètement fermée à la littérature jeunesse actuelle sur le sujet puisque je suis restée sans voix l'an dernier en dévorant La voleuse de livres de Marcus Zusak.

Waldtraut Lewin
Adieu Berlin
Bayard Jeunesse

08/05/2010

instantanés des derniers jours

offrande de lilas mauve et lilas blanc, fanés à présent
distribution générale de mouchoirs en papier à la cantine
éclosion de fraises sans couleur au balcon
margaritas au chaud et diabolo grenadine en terrasse chauffée (l'ex-fumeuse que je suis a souffert de l'air respiré)
bus K et 117, descente interdite ou la banlieue dans toute son incohérence
crèmes en tous genres au Monoprix et scepticisme partagé avec une vieille dame dans les rayons
podcasts sur des procès d'assise et de comparution immédiate pour me tenir compagnie à vélo
chauffage toujours pas coupé. Deux ans auparavant, je préparais un crumble à la rhubarbe en jupe et je préparais les oraux le nez dans l'herbe du parc.
Greenberg au cinéma (ouais, bon, d'accord, bof. Je voudrais juste recopier des pans entiers de dialogue).
Livres en retard à la bibliothèque : je déteste ça.
attente violente du pont de la semaine prochaine
restaurant indien, chinois et mexicain en trois repas successifs, à l'exception du petit déjeuner (je ne le souhaite à personne)
prières, révolte et anxiété pour que cela s'arrête et que je puisse vivre ma vie.

06/05/2010

Salade à boire de Fumiko

Cela fait longtemps que je n'ai pas mis de recette sur ce blog de toute façon non dédié à la cuisine.
Malgré le vent et le froid, j'ai préparé cette soupe extraite du livre sobre et élégant la cuisine de Fumiko car les herbes fraiches commençaient à faire la tête en attendant le retour du soleil.
Les proportions ne sont pas celles du livre. Elles étaient données pour 6 personnes, pour une entrée ou en apéro.
Je l'ai transformée en soupe pour deux personnes, c'est à dire deux bons bols, en plat principal.

ingrédients
2 yaourts brassés natures (des yaourts grecs dans la vraie recette, mais je n'en avais pas)
sel
1 cuillère à soupe d'une bonne huile d'olive
1 cuillère à soupe de vinaigre de xéres
45 grammes de fenouil
45 grammes de feuilles d'épinards (des pousses dans la recette initiale)
30 grammes de salade
350 grammes de concombre
1 cuillère à soupe d'aneth
1 cuillère à soupe de cerfeuil
1 cuillère à soupe de menthe
1/2 pomme granny smith (on peut en mettre plus)

éplucher et couper la pomme en dés
éplucher, épépiner le concombre et le couper en dés
laver la salade, les épinards, les égoutter
laver et détailler le fenouil

Placer le concombre, la pomme, la salade et les épinards au mixer. Mettre au frais.
Au moment de servir, ajouter les herbes, l'huile et le vinaigre et l'assaisonnement. Mixer.

Servi avec du merlu complètement nature, c'est délicieux. La soupe est meilleure bien bien froide.

Fumiko
La cuisine de Fumiko
Albin Michel

02/05/2010

Lu sur une terrasse : Noir océan, Stefan Mani

Critiqué en bien dans Télérama, réservé à la médiathèque (un mois d'attente) et lu avec patience et passion sur une terrasse en bois au soleil.
C'est un thriller, ça se passe sur un cargo avec des hommes islandais, on entend leurs voix intérieures, diables et démons, corps morts et mer en furie.
Un livre dont j'ai relu certains passages après l'avoir terminé, pour la beauté des mots, pour le désespoir qui en émane, les coups du sort et ces fins solitaires...
Le titre reflète vraiment le contenu : très noir, très iodé. La photographie de couverture, pour ceux qui comme moi se sont déjà retrouvés en pleine vraie tempête sur un bateau (voilier), donne également une bonne idée des remous du roman.

Noir océan
Stefan Mani
Gallimard
Série noire