Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

30/09/2010

Lu par habitude : Le tueur à la cravate de Marie-Aude Murail

Je l'ai lu ado, je la trouve sympathique (elle a cotoyé plein de documentalistes à force de rencontrer un tas d'élèves donc elle nous connaît) et j'ai encore offert Miss Charity à une amie jeune maman il y a moins d'un mois (mauvaise idée car le poids du livre ne pourra pas lui permettre de bouquiner en portant en même temps sa gamine insomniaque, mais passons!)
La couverture du roman m'a littéralement scotchée et intriguée et ce n'est qu'au cours de la lecture qu'on fera la relation (qui n'est point systématique en général en littérature) avec cette photographie, et je dois le dire, j'ai été déçue, mais pas de spoiler ici.
Je suis habituée au style Murail, aussi ais-je commencé par la fin qui comporte une partie journal de bord de l'écriture (ou pas, comme le dit) du Tueur à la cravate : elle nous fait part de ses découvertes et réflexions en matière de réseaux sociaux, langage jeune, sms, usages d'internet, de protestantisme et de mythologie. Franchement, c'est passionnant, c'est plein de terreau.
Le roman par contre...j'ai essayé de garder en tête le fait qu'elle n'écrit pas pour moi mais pour les jeunes, et j'ai donc mis plein d'eau dans mon vin. Toutes les critiques que je peux faire sont balayées d'office par cet argument, alors je dirai juste que c'est un peu téléphoné, un peu facile, un peu tordu et qu'on ne retrouve que très peu la réflexion sur les enjeux Internet etc. pour ces soi-disant digital natives que sont Ruth et Deborah. Ca reste un thriller bien tourné, j'ai eu envie de savoir la fin et pourtant j'avais sommeil, peut-être parce que les méchants sont toujours des adultes?

Marie-Aude Murail
Let tueur à la cravate
Ecole des Loisirs

29/09/2010

Professeur stagiaire, qui se doute, à part les collègues?

Deux témoignages de professeurs stagiaires à temps plein pour leur première rentrée à écouter pour s'informer, parce que j'ai l'impression que seuls les enseignants (anciens stagiaires!) réalisent ce que cela représente...
après évidemment, ne pas se formaliser des bizarreries de l'Education Nationale qui étaient déjà là avant cette réforme (mutations, postes connus fin août , absence de tuteur ou tuteur dans un autre établissement). J'ai une stagiaire d'anglais dans mon collège, que je ne vois jamais, ce qui ne m'empêche pas de penser à elle tous les jours.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/nousautres/

Zoé Varier, émission du 24/09/10

24/09/2010

where is my mind?

Premier bilan de ce mois de rentrée pas encore terminé : satisfaisant, fatiguant, rempli, ensoleillé, épanouissant, communiquant et plein de résolutions, moi qui n'en fait jamais en début d'année civile, ça fait bizarre. J'ai vraiment pris le pli du fonctionnement en année scolaire.
Culinairement, je poursuis mes gamelles du midi, dégustées à la cantine avec les collègues mais celles-ci sont davantage le fruit d'une collaboration avec mon conjoint qui a décidé de s'y mettre aussi, la faute aux épinards-oeufs de sa cantine, à base de produits frais et peu gras (pas de paté-pates à la carbonara, en gros!)
Littérairement, je tente de ne pas céder à la tentation d'emprunter dans mes 3 endroits de prédilection (bibliothèque de quartier, médiathèque de la commune du collège et mon CDI!) en même temps et de prendre le temps de lire (ce qui explique l'absence d'ouvrages sur le blog en ce moment, je n'ai pas envie nile temps d'en parler) ce que j'ai dans les mains. (L'armée des ombres de Joseph Kessel).
Sportivement, je pédale de plus en plus vite (sauf quand un élève me dégonfle mes pneus l'air de rien), je vais participer à une épreuve sportive caritative pour la première fois de ma vie et j'enchaine les kilomètres à pied.
Professionnellement, je suis à l'aise, l'effet "deuxième année" joue pleinement : on me connait, je connais tout le monde (c'est en cours pour les 6e qui sont, de loin, davantage lecteurs que ceux de l'an passé, c'est un vrai plaisir de les voir s'occuper seuls toute l'heure et poser plein de questions alors que les précédents tournaient en rond au bout de 20 minutes le premier trimestre.), l'énorme travail accompli l'an passé me permet de gagner du temps partout (gestion / rangement / préparation de projets / délai entre une proposition et la réalisation de la séance / temps de travail au domicile...) et les activités et sorties culturelles ont repris à fond (Les amours imaginaires et le Messie de Haendel, entre autre) alors que bizarrement, j'ai une tension déjà très basse pour la saison et des envies de sieste réparatrice subites!
Les gamins commencent à s'agiter, le temps se gâte, j'aime bien ce "marronnier" qui permet de sentir comment les choses vont évoluer jusqu'à la Toussaint. Je me sens chez moi.

14/09/2010

(derniers) rayons de soleil

Je sais que l'été parisien n'a pas été terrible et le contraste au retour des vacances a été très marqué thermiquement en ce qui me concerne. Malgré tout, depuis la rentrée, je porte essentiellement et principalement jupe, robe et nu-pieds à talons. Je fais des kilomètres à pied comme cela dans l'enceinte du collège et franchement, je me sens bien ainsi. On m'a dit que j'avais "encore" bronzé ce ce week-end (pas fait exprès) et c'est vrai que j'ai une fantastique mine alors que les nuits de sommeil sont raccourcies par des listes sans fin de ce qui m'attend au collège le lendemain.
Mon conjoint m'a dit que je rayonnais ces temps-ci, la faute à l'absence de gros tracas de travail! lui ais-je répondu, hilare!
Je fonce à vélo, j'ai repris la gym à domicile, je marche et surtout je souris!
(Autant dire que je guette la moindre baisse de température et la moindre goutte de pluie.)

07/09/2010

Grève au carré

Impossible de faire grève lundi en ce qui me concerne : c'était la rentrée des 6e, avec la distribution des manuels et je ne me voyais pas faire sauter l'organisation malgré des revendications complètement légitimes (et je ne suis malheureusement pas la seule à avoir suivi ce raisonnement). Je pense fortement à tous nos nouveaux collègues stagiaires envoyés dans la fosse aux lions sans préparation.
J'ai décidé de faire grève mardi au cours de la nuit dernière. Je ne dors pas très bien tellement j'ai de choses en tête (toutes positives, pour une fois!) ce qui m'a laissé l'occasion de réfléchir et de peser le pour et le contre d'une journée d'absence d'une journée au collège en plein démarrage d'année scolaire, le coût financier de cette absence, avec en face la réforme des retraites qui mérite bien que j'aille manifester cet après-midi (sous la pluie? sans métro?!!).