Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

27/05/2011

Sept

Blogonoisettes, dont je connais le délicieux prénom, me demande de dévoiler ici  7 choses sur moi...

Je suis totalement accro aux blogs de cuisine. J'ai une sacrée liste de favoris que j'explore quotidiennement. J'aime ceux qui sont jolis, ceux qui sont gourmands et qui me ressemblent un peu. Je n'ai aucune créativité culinaire mais j'aime cuisiner. Les blogs m'aident à ne pas acheter trop de livres de cuisine.

J'adore m'habiller en fille et porter des talons (pas forcément hauts et hors de prix), ce qui est un peu incompatible avec l'exercice de mon métier au quotidien et la pratique du vélo (un VTC, pas un élégant vélo de ville, qui plus est) mais je persiste. Je vis d'ailleurs assez mal l'absence de look du corps enseignant, souvent au delà du relaché-négligé : on ne fait pas du trekking, mais des cours. C'est sportif, d'accord, mais sous abri. Lors que je passe dans des quartiers de bureaux, j'éprouve des chocs esthétiques devant les 3 pièces chaussures en cuir à bouts pointus : j'ai perdu l'habitude.

Je suis TRES grossière : je fais des efforts surhumains lorsque je m'adresse aux élèves ou à mes collègues et j'avais des angoisses terribles pour l'oral du CAPES alors que je suis excellente en français écrit. Dans mon précédent travail mon superchef avait le même problème que moi et nous étions très à l'aise en réunions de travail  à deux car tout était ponctué de tournures de phrases barbares et de gros mots bien moches, ce qui ne nous empêchait de pas de pondre des documents parfaitement rédigés.

Je suis une ex-geek. Maintenant je ne mets même plus de page d'accueil personnalisée, je m'énerve à slalomer entre OO* et W*, je refus d'avoir un smartphone, je n'ai pas de compte FB* ni T* et on n'entend plus la voix de Spike lorsque le PC s'éteint. Je suis incapable de mettre le logo demandé pour ce tag dans mon blog et je ne compte pas chercher comment faire, mon PC, kitté sur mesure en 2002 tourne encore très bien et je m'en contente.

Je déteste déjeuner à la cantine avec mes collègues. En 30 minutes, j'ai plus envie de silence que de discussions sur les élèves (même si c'est utile) ou d'avis dignes des commentaires de Libé sur certaines affaires politiques. Je me force de temps en temps, pour rayonner et pour le bien du CDI mais je ne vois pas pourquoi c'est à moi de faire un effort, en fait. Je préfère ronronner au soleil pendant 10 minutes dans un coin caché de l'établissement..

Je suis très négative et très critique, plutôt pessimiste et sombre mais j'ai un grand sens de l'humour (noir) difficile à cerner et qui crée des situations spéciales avec ceux qui n'en mesurent pas la portée. J'ai fait pleurer une collègue d'espagnol récemment, et pas de rire. (mais tout s'est arrangé).

J'adore marcher avec mes pieds. En vraie parisienne, je ne prenais que le métro et un peu le bus. Une grève m'a fait réaliser que je pouvais tout à fait rentrer à pied chez moi et depuis c'est devenu une habitude, plus besoin de grève. Le vélo remplace les pieds pour les trajets professionnels mais dès que possible, je marche. Dans Paris ou ailleurs, ça vide la tête. Je n'ai encore jamais fait de randonnée sur plusieurs jours mais j'y pense...

Je porte des lunettes et je suis bien bien myope. Un de mes pires cauchemars est d'errer seule dans les couloirs du métro sans mes précieux verres.

23/05/2011

Lu en retenant ma respiration : Le dragon de glace, Mikael Engström

Un roman suédois plein de neige dans lequel un petit garçon souffre énormément. C'est d'une misère à pleurer, d'une beauté à couper le souffle et le meilleur c'est que l'auteur évite les vaines explications. C'est comme ça : un peu invraisemblable, un peu trop réaliste, toujours très humain.
A lire du même auteur, Dögge, toujours sur un gamin suédois mais de mémoire, c'est plus estival et moins social!

Mikael Engström
Le dragon de glace
La joie de lire

15/05/2011

Biscuits craquants (ou moelleux) à l'amande à cause du réveil

Vendredi matin je n'ai pas entendu le réveil sonner et mon conjoint a eu du mal à me réveiller. En ouvrant les yeux, j'ai su que je ne serai pas en capacité d'aller travailler, alors j'ai téléphoné et j'ai vécu ma journée à domicile, sans aller voir de médecin, sans regretter ma décision mais sans arriver à fermer l'oeil pour autant.
Je me lève très tôt ces temps-ci, à cause de mes voisins, et je cogite pendant des heures, surtout le dimanche matin. Cela me laisse le temps de penser au déjeuner du midi et de dénicher une recette de biscuits en anglais dans un livre de cuisine suédois, mis à refroidir AVANT 09 heures ce matin.

Pour 25 petits biscuits

50 grammes de beurre
1/2 sachet de levure chimique
2 cuillères à café de sucre vanillé
150 grammes de sucre blond de canne
35 grammes de purée d'amandes à compléter avec du lait pour atteindre 50 grammes
25 amandes entières
extrait d'amandes amères (dosage au choix)
2 dl de farine


Mélanger le beurre mou avec le sucre et le sucre vanillé
Ajouter la purée d'amandes, le lait
Ajouter la levure et la farine, l'extrait d'amandes amères
Rajouter du lait si cela s'émiette trop. Former une boule.
Diviser en deux, former deux boudins.
Découper les boudins en tranche. Rouler chaque tranche en une boule et aplatir une amande sur chaque boule.
Déposer sur une plaque de cuisson (silicone).

20 minutes au four à 160° pour des biscuits moelleux
ou
25 minutes à 170°/180° (surveiller), pour des biscuits craquants, dorés, où on croit sentir le caramel, la cardamome et la vanille...

Cela ne m'a pas donné envie d'aller faire la sieste mais j'en oublie mes cernes.

08/05/2011

Lu en avalant du pollen : La maison du pont, Aiden Chambers

Le bibliothécaire m'a dit que j'allais être la première à le lire : j'aurai préféré qu'un adolescent parisien le lise à la place d'une documentaliste adulte...tant pis, mais j'espère que ce sera le cas, après moi.
C'est anglais, plein de "vaguàlame", d'amitié et d'amour bancal. Deux garçons, deux filles, du pain, de la peinture, un pont...il se passe peu de choses, chaque évènement est raconté en détail et c'est un peu lassant, surtout quand il s'agit de raconter comment on soigne et déplace un garçon blessé plus ou moins conscient, le tout sur une quinzaine d'heures. C'est horripilant quand tout nous ramène au pont, à sa symbolique, à coup d'antiquité, de roman, de paroles de chansons...et c'est excellent, quand il s'agit d'évoquer le désarroi de l'adolescent, les malaises des parents. C'est du gachis, quand la fin tente d'expliquer et de justifier tout alors que tous les doutes et les questions que l'on se posait (sur un personnage) auraient méritées de rester dans le flou. Ca commence comme un film indépendant et ça se termine comme un gros mélo hollywoodien (à l'anglaise, tout de même).
Lecture bancale.

La maison du pont
Aiden Chambers
Thierry Magnier

01/05/2011

Questions de lecture

Je me suis servie .

Tu es dans une librairie ou une bibliothèque, quel rayon tu visites en premier ?
En librairie, je me dirige vers les nouveautés roman grand format (que j'achète très rarement).
En bibliothèque, vers les nouveautés romans en détestant la personne qui a décrété que ces romans n'avaient droit qu'à une semaine de prêt, ce qui m'oblige à y aller une fois par semaine lorsque je ne résiste pas!

Qu’est-ce que tu lis (romans, nouvelles, essais, BD, mangas, complète la liste selon tes goûts…) ?
Je lis surtout des romans, des livres de cuisine, des beaux livres, notamment de photographie et des catalogues d'exposition (c'est lourd, c'est cher, ça prend de la place mais...) et quelques livres sur la littérature, des biographies d'auteurs...Je lis aussi en anglais.

Tu as des manies, des rituels ?
Je suis plus que ravie au lit, le soir et aussi le matin quand la grasse matinée est comprise dans le forfait. Après c'est plus dur, je n'y arrive que dans les trains grande ligne, à la plage, en pause randonnée et sur une certaine terrasse en plein soleil.
Mon conjoint me fait régulièrement la lecture à voix haute de ce qu'il est en train de lire le soir, au lit, et que l'ouvrage soit passionnant ou non, je m'endors au bout de deux phrases, le son de sa voix a un effet radical sur mon sommeil! (non, il n'est pas barbant).J'adore qu'on me raconte des histoires.

Comment est-ce que tu marques tes pages ? Attention, si tu es de ceux qui cornent les pages des livres, il va falloir que tu justifies ce geste barbare.
Pendant des années j'ai fait sans, je me souvenais toujours du numéro de la page. Maintenant que je suis vieille, je me sers des plus jolis marque page que j'embarque sur les stands du salon du livre de Montreuil. Et un livre corné me crispe.

Tes lectures, tu les achètes, tu les empruntes, tu les voles… ?
Je fréquente assidument la bibliothèque municipale, la médiathèque de la ville où je travaille et le fonds du CDI. J'achète de moins en moins (pas assez de place pour stocker) mais toujours dans des librairies plus ou moins indépendantes. J'achète aussi des occasions car je m'intéresse plus au contenu qu'à l'aspect neuf du livre et cela me permet de me lâcher davantage sur des ouvrages dont je suis moins sûre.

Et quand tu les as terminés, tu les collectionnes, tu les prêtes, tu les libères, tu les revends, tu les recycles, tu les reli(e)s… ?
Certains ouvrages sont invendables, psychologiquement parlant. Ils doivent absolument être rangés dans ma bibliothèque. Tant pis si on ne les voit pas tous (certains sont sur deux rangées), moi je sais où ils sont. J'en prête peu mais j'en recommande et j'en offre beaucoup à ma famille et mes amis. J'adore choisir un livre à offrir. C'est difficile et beaucoup plus enthousiasmant que d'acheter du parfum.

Le dernier livre que tu as lu, c’était quoi ?
Too much, d'Ellen Potter, pour le CDI. Je ne l'ai pas encore fini mais les personnages me font penser aux dessins animés type Indestructibles ou Ratatouille. Je l'ai commandé parce que cela se passe dans un restaurant  (je suis gourmande) et qu'il y est question des apparences.

Et là, en ce moment, qu’est-ce que tu lis ? Ou alors c’est quoi le prochain que tu ouvres ?
Le prochain, c'est Tout le monde s'en va de Wendy Guerra. Chez Stock, la cosmopolite. Une de mes amies revient de Cuba (pas pour le tourisme en club) et ses photos m'ont donné envie de lire du Cuba.

La lecture et toi, ça commence quand, ça commence où, ça commence comment, et ça commence avec qui ?
Ca commence vraiment en CE1. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais je me souviens d'une rencontre entre mes parents et mon instituteur qui s'est concrétisée par le prêt d'innombrables petits livres lus entre deux pistes vertes au ski. Je crois que je m'ennuyais ferme et que j'avais déjà du lire mon livre de lecture en entier plusieurs fois. Le prêt, c'est dans ma nature. Je pars toujours en vacances avec plein de livres. Même si l'endroit est pourvu d'une librairie de secours. J'ai toujours peur de manquer.

Cite-nous «tes» auteurs ? Tu peux en oublier, c’est une question piège.
Marc Behm. Personne n'en parle, il n'a pas écrit depuis un paquet d'années mais j'ai acheté tous ses romans chez Rivages, je les ai tous lus plusieurs fois. Ils sont choquants, drôles, sexuels et très noirs. C'est quand même le monsieur qui a écrit Mortelle Randonnée, le film...
Jack Kerouac. Parce qu'il était beau et breton et tellement américain. Excessif, plein de contradictions, voyageur...j'ai aussi dévoré sa bio, Memory Babe, un pavé bourré de tous les gens qui l'ont croisé, et ça fait du monde. Par contre, je ne l'ai pas lu depuis quinze ans et n'en éprouve pas le besoin.
Simone de Beauvoir. J'ai attaqué par une biographie controversée (elles le sont toutes) et j'ai découvert un tas de trucs dingues (et peut-être faux ou déformés!) sur sa vie et celle de Sartre. J'ai donc logiquement enchainé avec Mémoires d'une jeune fille rangée et j'ai poursuivi avec ses récits autobiographique jusqu'au dernier, La cérémonie des adieux. Elle me fascine, m'irrite, m'inspire, me rappelle que je suis une femme même si je n'arrive pas à attaquer le deuxième sexe, qui prend la poussière depuis presque trois ans dans le tiroir de ma table de nuit.
Et des titres incontournables ? Même chose, ne cherche pas à faire une liste exhaustive…

L'éducation sentimentale de Flaubert. Au lycée j'étais une rebelle et je me suis accrochée avec tous mes enseignants de français parce que j'étais contre tout ce qu'on nous faisait lire. Je les lisais tous quand même (les Profils d'une oeuvre ne sont jamais passés entre mes mains) mais je n'étais pas une bonne élève, juste une bonne lectrice. En première, on a étudié un tas de romans moisis et celui là n'en fait pas partie. J'ai découvert ce qu'était la passion, un anti-héros, qu'on pouvait ne pas s'ennuyer même s'il ne se passait pas grand chose et que les grands auteurs français pouvaient réellement être de grands auteurs.

Tiens toi droite, Judy Blume. Une de mes premières rencontres avec l'Ecole des Loisirs. A l'époque, je me suis complètement identifiée à l'héroine (dont je ne me rappelle pas le prénom présentement!), obligée de porter un corset pour cause de scoliose et qui se trouve monstrueuse, et amoureuse d'un gentil garçon, Buddy. Lu 10, 15 fois?

L'épopée du buveur d'eau, John Irving. On me l'a offert par hasard ou par erreur. Je ne connaissais pas du tout, je n'avais pas l'âge non plus et j'ai plongé. J'adore les auteurs américains et cette histoire de père de famille branleur qui pète les plombs m'a fait mourir de rire, notamment son histoire de thèse et sa rencontre avec sa future femme. C'est aussi tendre, familial, amoureux...Je crois que ce livre m'a laissé entrevoir ce que pouvait être la vie d'un homme, dans toute sa complexité, et qu'on ne pouvait pas vivre (bien ou mal) sans les autres. En plus, il parle de Vienne, évidemment, mais ne nous assomme pas avec les ours ou le catch.

Et, on en parle rarement, mais est-ce qu’il y a des éditeurs qui sortent du lot pour toi ?
Rivages, Thierry Magnier, l'Ecole des Loisirs.

Tu nous racontes un choc littéraire dans ta vie ?
Blonde, de Joyce Carol Oates, prescrit par toutes les revues féminines dont je conchie les conseils de lecture en général (Tatiana de Rosnay power). Rien à faire de Monroe, mais j'ai sucoté chaque mot du livre comme un bonbon. Oate sest très prolixe donc je n'ai eu que l'embarras du choix pour continuer, mais je me freine pour ne pas me lasser du style ou de la redite de certains thèmes. J'ai lu lentement son journal paru en 2009 : littéraire, monotone, plein de nature, un bon moment de lecture également.
Ton astuce pour savoir le titre du bouquin que lis la personne en face de toi dans le bus/tram/métro/train
Franchement, ça m'est complètement égal et de nos jours, je vois plus d'Iphone et de quotidiens jetables dans les mains des voyageurs. Et comme je fais surtout du vélo, c'est rare d'en croiser de toutes les façons.