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20/10/2012

Lu au lieu de travailler : Dernière nuit à Montréal, Emily St; John Mandel

Un roman Rivages/thriller, je prends toujours les yeux fermés. C'est davantage un road movie sans début ni fin rempli d'ambiances et de personnes larguées qu'un livre où on se creuse la tête à essayer de savoir whodunit? parce qu'on s'en fout.
Je me suis laissée emporter par les virées dans le désert et les errances par moins vingt degrés, les mains dans les poches, à Montréal.

Emily St. John Mandel
Dernière nuit à Montréal
Rivages/Thriller

J'attends une commande qui n'arrive pas pour le CDI en espérant qu'elle soit là avant les vacances = plein de titres à lire en regardant la pluie tomber en rentrant de randonner...

18/10/2012

Essaie encore...

 (EDIT : Blogger me met des liens publicitaires sur les mots moutarde et tablette de chocolat, merci de ne pas cliquer. Et puis quoi encore?)

Séance avec partenariat.

6 jours avant la séance, mes deux collègues ne m'avaient ni expliqué en quoi consistait leur projet ni comment ils souhaitaient travailler avec moi.
J'ai envoyé un mail expliquant que soeur Anne ne voyant rien venir, elle n'accueillerait pas les élèves.
3 jours avant, un collègue s'est vite déplacé pour m'expliquer le sujet et comme c'est l'autre collègue qui a tout préparé et qu'il est malade, il ne pouvait, comme c'est dommage pour deux enseignants censés travailler ensemble,  pas m'en dire plus. Gentille, magnanime ou super conne, au choix, j'ai décrété que je prendrais deux groupes de 10 élèves à chaque heure pour faire une recherche internet.
Le collègue a paru soulagé mais m'a aussitôt demandé : " mais moi, je fais quoi avec l'autre groupe"?
Grand moment de solitude. Et j'ai fini, dans un grand soupir, par faire une proposition pertinente. Oui, moi avec mon Pocket Capes, qui ne fait pas cours 18 heures par semaine, tout ça, et qui n'est pas prof de la discipline concernée.
Emerveillement, remerciement et départ du collègue à la motivation retrouvée. Et me voila partie à préparer une super séance avec schéma heuristique et fiches support top moumoute.
Jour J, H moins 4. J'ai refusé un arrêt maladie la veille au prétexte que j'ai trop envie de travailler, ce qui a fait rire mon médecin. Je souffre, je suis un peu énervée, j'essaie ne pas le montrer aux élèves. Le collègue surgit. L'autre est toujours malade. Me demande si ça va. Non. Si je pense prendre les élèves. Oui.
Soulagement, parce qu'il a envie de vomir et qu'il "ne peut pas prendre 20 élèves tout seul". Il a oublié la liste des élèves et me demande de monter dans sa salle à l'heure H pour me la donner.
Jour J, h moins deux. Mail du collègue absent avec son cours en pièce jointe qui mentionne" la salle informatique" et une recherche internet, point. 
A la cantine, tous les collègues me trouvent bien courageuse d'être là et d'un coup la moutarde (forte) me monte au nez.
Je ne suis pas là pour remplacer un collègue absent qui m'impose SON cours UNE heure avant le cours.
Je ne suis pas là pour aider un prof incompétent à qui on a collé deux heures de ce projet pour lui éviter un complément de service, ce qui ne l'incite pourtant pas à préparer des cours.
Je ne suis pas là pour faire de la discipline à la place d'un collègue qui a peur de 20 élèves ni pour aller chercher une liste qu'il devrait me donner à genoux avec au minimum une tablette de chocolat noir aux amandes alors que je suis physiquement dans les choux et que c'est visible.
Je ne suis pas là pour développer les compétences documentaires des élèves sans que personne n'en sache rien.
J'ai expliqué à la CPE que je rentrais chez moi et elle était carrément pour. Je l'ai prévenu que le collègue flippait d'avoir 20 élèves seul et elle a répondu qu'il faudrait qu'il assume, pour une fois.
Mon médecin était ravi de m'arrêter. Mais lundi j'y retourne, alors que j'en ai pour dix jours de traitement.
A croire que j'aime bosser, souffrir, me faire marcher dessus encore et encore.

02/10/2012

quite comfy

Je suis moins fatiguée pendant et après mes journées au collège et je suis radieuse le week-end (surtout quand il fait beau et que ma bonne mine de l'été me dispense encore de me maquiller!). Peut-être parce que je commence à avoir moins peur de m'en prendre plein la tête à tout instant puisque justement on ne m'agresse plus. (Enfin si, toujours les même collègues TZR/contractuels hargneux et incompétents qui me harcèlent pour piquer les manuels des mains des élèves, mais ça, ça ne compte même pas). Pour le reste, j'ai l'impression de regagner chaque jour un peu de liberté et d'autonomie. De la légèreté aussi, pas mal.
Le CDI est toujours glacial mais a battu son record de prêts en septembre. J'ai enfin réussi à garder une prise pour écouter les concerts de la cité de la musique (quand je suis seule) sans faire sauter le courant de la moitié du bâtiment et je regarde ma liste de trucs à faire sans hauts le coeur ni sueurs froides.
Et malgré l'absence criante de chauffage dans ce satané vieux bahut pourri exposé plein nord je réalise qu'il faut du temps pour récolter les fruits de son travail. Je commence tout juste à me détendre, à entamer des activités de confort. Le CDI au coeur de l'établissement bla bla...je dirai plutôt que j'ai trouvé ma place dans ce CDI qui s'est lui même lové autour des élèves et des collègues. On ne ronronne pas mais on a un peu moins froid.