Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

06/01/2012

Think tank, pour une fois.

 Suite à un message noyé dans une liste de diffusion, je suis allée lire cet article : Besoin d'une classe moyenne d'enseignants documentalistes. 
J'y ai répondu dans la foulée mais mon message est tombé aux oubliettes et je n'ai pas la force de réécrire tout ce qui m'est passé par la tête à cet instant. Cet article parle des blogueurs documentalistes et de l'absence d'ouverture vers l'extérieur. L'auteur parle de la nécéssité de se regrouper et de construire des liens avec les parents, les collègues...pas seulement pour se faire connaître mais surtout pour grossir, se constituer en groupe de pression et faire bouger les choses. (Je résume très grossièrement) et  je me suis sentie concernée.
Ce blog n'est pas dans l'action, il est davantage dans le ressenti.
J'ai énormément de mal à prendre position sur les orientations professionnelles qui nous pendent au nez. J'ai l'impression qu'on m'empêche de travailler et qu'il est très difficile de dire ce que l'on pense et de refuser d'appliquer des directives tout en conservant son intégrité, sa conscience professionnelle pour ne pas se suicider hiérarchiquement parlant, hélas. J'ai envie de hurler comme d'habitude, et j'ai beau écrire en mon nom, je ne sais pas si je suis de taille à lutter et à dépasser mes posts d'humeurs lunatiques qui font que je suis une vraie prof-doc, multitâches, en surcharge cognitive perpétuelle, de plus en plus dépitée et de plus en plus enragée.

Lu dans un numéro du BBF, "Métamorphoses de la lecture",ces articles, qui participent des évolutions en CDI : 
Lire sur Internet, est-ce toujours lire?

Les adolescents et la lecture, 15 ans après

En ligne, en rangs, en joue?

Point de détail :  pas mal de blogs de docs parlent aussi d'autre chose et touchent ainsi d'autres publics : lecture, cuisine, vie quotidienne, vie de famille....autant de sujets qui permettent aux gens de découvrir des petits détails du métier, c'est toujours bon à prendre.

Quand je pense que je pensais écrire mon premier post de l'année par un bilan culinaire...




3 commentaires:

  1. J'ai lu cet article hier aussi et je ressens un peu la même chose que toi. J'ai été tentée à une époque de faire de mon blog quelque chose de plus pro mais finalement, c'est l'inverse qui se produit, je ne parle presque plus de mon métier, par pudeur et volonté farouche de respecter l'intimité de ce compartiment de ma vie. Le peu que j'ai partagé (des soucis relationnels avec une personne qui m'a été imposée en reconversion) m'a valu de perdre son amitié, à postériori... Je ne suis pas très à l'aise non plus sur l'avenir de notre métier. Je sais que je refuserai de devenir "prof de documentation" si on me l'impose mais sinon, je crois que ce qui m'empêche de communiquer avec les autres (parents, bibliothécaires, collègues de discipline...), c'est ce statut ambigu qui est le nôtre (et ce, malgré le CAPES, qui aurait dû lever les doutes) : prof mais pas vraiment (pour les autres, c'est certain et j'avoue que parfois, je n'y crois plus non plus). Je crois que c'est vraiment le noeud du problème...

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  2. je suis heureux de voir que ce billet à susciter des questions. se poser des questions, c'est déjà penser !
    Il faut parler. Echanger. Nous ne sommes pas d'accord entre nous mais ça c'est pas grave. Il faut que nous arrivions à créer du débat de l'interaction de la vie et que cette vie soit visible à tous et surtout vers l'extérieur. Nous sommes une profession endogamique. Cassons les murs.

    Parlons de notre pratique quotidienne, participons aux débats, écoutons le monde de la recherche, écoutons le monde des bibliothécaires, le monde des EPN etc. Soyons ouvert et affirmons nos idées. Arrêtons de laisser le marché décider pour nous !

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  3. Ce matin, j'ai essayé de contrer trois "ordres" de mon chef d'établissement avec mes armes : mes propos hésitants, un silence buté, un regard fixe et sans expression. En retour j'ai eu droit à de la colère, une tentative de persuasion au charme, de l'inquiétude sur le degré de facherie entre nouset au final, j'ai gagné le droit de faire ce qu'il veut que je fasse pour l'ordre n°1 et un report qui me permettra de représenter mon point de vue sur la question pour le n°2 et un silence pour l'ordre n°3. La réunion a débordé sur une séance (rien à faire côté chef, j'ai pu prendre mes élèves 15 minutes avant la fin de l'heure).Alors oui je me suis exprimée, j'essaie de ne pas me laisser marcher dessus mais au final je suis en larmes chez moi, rongée d'inquiétude sur ma liberté d'action pour les mois à venir et muette de terreur sur mon avenir tout court. Surtout, surtout, j'en ai assez d'être seule à me défendre en réunion, je ne comprends pas pourquoi, bordel, on se retrouve toujours acculé comme ça. je veux juste BIEN BOSSER.

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