Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

18/12/2012

Une atmosphère étrange (mais pas surnaturelle)

Une grande phase de lecture est en cours. Je ne sais pas si elle s'arrêtera subitement. Je me sers de la carte de collectivité de la médiathèque pour assouvir mes pulsions en plus de celle de mon conjoint et de la mienne. C'est so bad.
Sur mon long bureau j'ai des piles de livres à rendre, à lire, à emporter au CDI, à déposer à la médiathèque. Des albums de Anne Herbauts sont exposés comme des tableaux le long du mur.
Ma liseuse rose qui n'a jamais servie partira tout de même en vacances à la montagne, elle m'a été offerte pour ça. Elle n'est remplie que de gratuits morts.
Ma meilleure lecture d'octobre fut Jeanette Winterson, Pourquoi être heureux quand on peut être normal?
Ma meilleure lecture de novembre fut Les Apparences de Gillian Flynn, chez Sonatine.
Un jour de décembre j'ai enregistré 30 prêts, et ce n'était pas suite à une séance : que du désir individuel.
A Montreuil, c'est nouveau, il faut payer 1 euro l'affiche, alors je suis repartie sans. Avant je la recevais par la poste, c'était gratuit. A Montreuil, je n'ai pas envie de lire mais de m'enfuir. Je ne supporte plus ces clones de mes élèves qui courent et bousculent en criant, qui harcèlent aux stands pour un poster d'éditeur criard et qui se pâment devant le comptoir de la cafeteria.
A l'atelier lecture, je me contorsionne pour expliquer ce qu'est une atmosphère, une métaphore, une ambiance, à une chinoise de Chine qui se farçit des questionnaires de compréhension de Dracula avec les questions en abrégé auxquels je n'arriverai même pas à répondre à une heure. Le pire c'est qu'on s'amuse bien.
Ma hiérarchie a dit que ma table de nouveautés, c'est marrant, ça ressemble à une table de librairie. Je n'ai pas su quoi répondre.
Je n'ai pas demandé de livres à Noël.



24/11/2012

Honoré et la littérature

Jeudi soir, je suis allée écouter Christophe Honoré parler de littérature jeunesse, littérature, cinéma, théâtre, écriture et mariage pour tous. Nous étions entre professionnels (majorité de bibliothécaires je pense) et ce fut un moment agréable et dense. Je n'ai pas fait ma groupie, je suis partie sans aller lui parler à la fin.
Vendredi soir, je suis allée voir Nouveau Roman à la Colline, du même Christophe Honoré. Installés dans le hall en bas des escaliers (dans un canapé en cuir très confortable) pour déguster un escargot à l'azuki de la Gambette à Pains, mon conjoint m'a demandé si par hasard le monsieur qui discutait juste derrière le pilier n'était pas M. Honoré. Un simple coup d'oeil à ses pimpantes baskets vertes m'a fait hocher la tête de haut en bas. Il a ensuite grimpé les escaliers quatre à quatre en se penchant brièvement vers moi, parce que ma tête lui disait vraisemblablement quelque chose, et il a disparu. En tant que groupie de base, j'étais comblée, je n'en demandais pas plus.
Une fois dans la salle, prêts à encaisser 02h50 sans entracte, j'ai écouté avec attention Julien Honoré, son frère, le présenter ainsi que la pièce. C'est ainsi que dans les cinq premières minutes, la salle a appris la nature des liens de Christophe Honoré avec la lecture, en mentionnant sa fréquention assidue du CDI du collège (de Rostronen) en bon fayot qu'il était, et sa découverte de Hiroshima mon amour, de Duras, dont "la femme du CDI n'était pas chaude" pour lui en recommander la lecture. Il l'a lu, hein.
C'est tout bête mais voila, ça me fait plaisir tout ça.

14/11/2012

cdi et abats

En tapant "joues de boeuf cocotte minute" dans  LE moteur de recherche que je ne devrais pas utiliser en tant que prof-doc alors que mon conjoint qui ne l'est pas, lui, en utilise un autre, de moteur, je suis tombée sur un blog avec la recette correspondante (que j'ai plus ou moins suivie et qui est délicieuse). J'ai alors remarqué la catégorie "collège" : il se trouve que la blogueuse est aussi une mère de famille avec deux enfants...au collège (pour ceux qui ont du mal à suivre). Les posts sont plutôt drôles (façon collège fou fou fou) mais  le meilleur, c'est celui-là. Sérendipité = bonheur.

10/11/2012

Lu devant la télé éteinte : Aventuriers malgré eux, 1 yack, 2 yétis, 3 explorateurs, C. Alexander London

J'ai ri comme une baleine tout au long du roman, citant des passages à tour de bras à mon pauvre conjoint qui ne m'avait rien demandé (il lit du Annie Ernaux, lui).
J'ai pensé aux Indestructibles pour le côté famililial déjanté bien qu'ici personne n'ait de supers pouvoirs. C'est épais mais écrit gros, je vais harceler mes élèves pour qu'ils l'empruntent, c'est inadmissible de passer à côté. L'auteur est un bibliothécaire et ça se voit (Alexandrie, catalogue...) super au point sur les (fausses) émissions de télé réalité qui pourrissent sur nos (vrais) écrans.

07/11/2012

Lu pendant la semaine de vacances bonus : Chroniques de la fin du monde, au commencement, Susan Beth Pfeffer

J'avoue, j'adore l'apocalypse et je n'ai pas su résister à ce journal intime de catastrophes, narré par Miranda, alors que la lune s'est rapprochée de la terre et fout tout et tout le monde en l'air, à commencer par l'approvisionnement des supermarchés et des volcans super éteints jamais réveillés dont j'ignorais l'existence. Ce n'est pas très littéraire et trop matérialiste, mais j'ai déjà compris que moi, dans le même cas, je serai morte bien avant elle. C'est donc un roman que j'ai terminé vers 02 heures du matin et après ça, j'ai mis des heures à trouver le sommeil, même en comptant dans ma tête mes stocks de poivrons en boite pour me rassurer.
Un tome 2 est sorti, avec un autre narrateur, ailleurs et au même moment. et un tome 3 aussi, qui apparemment fait la jonction. Je vais voir de ce pas si ma médiathèque les à...

Chroniques de la fin du monde
Au commencement
Susan Beth Pfeffer
Pocket Jeunesse

06/11/2012

Lu pendant les grains : Miss Peregrine et les enfants particuliers, Ransom Riggs

Il est enfin arrivé dans cette commande que je n'osais même plus espérer avant les vacances : tout sombre, tout lisse,bien épais, avec ces vieilles photos en noir et blanc et ses motifs de papier peint délicieusement vieillots à l'intérieur.
Un grand-père tué par un vrai monstre en Floride, un ado nourri aux histoires de freaks dudit grand-père qui ne sait plus faire la part du faux et du vrai = une quête des origines au Pays de Galles en 1940, remplie de boucles, d'enfants particuliers, de bombes et de vraies aventures en culottes courtes.
C'est très noir, très beau et très bien écrit.

Miss Peregrine et les enfants particuliers
Ransom Riggs
bayard

20/10/2012

Lu au lieu de travailler : Dernière nuit à Montréal, Emily St; John Mandel

Un roman Rivages/thriller, je prends toujours les yeux fermés. C'est davantage un road movie sans début ni fin rempli d'ambiances et de personnes larguées qu'un livre où on se creuse la tête à essayer de savoir whodunit? parce qu'on s'en fout.
Je me suis laissée emporter par les virées dans le désert et les errances par moins vingt degrés, les mains dans les poches, à Montréal.

Emily St. John Mandel
Dernière nuit à Montréal
Rivages/Thriller

J'attends une commande qui n'arrive pas pour le CDI en espérant qu'elle soit là avant les vacances = plein de titres à lire en regardant la pluie tomber en rentrant de randonner...

18/10/2012

Essaie encore...

 (EDIT : Blogger me met des liens publicitaires sur les mots moutarde et tablette de chocolat, merci de ne pas cliquer. Et puis quoi encore?)

Séance avec partenariat.

6 jours avant la séance, mes deux collègues ne m'avaient ni expliqué en quoi consistait leur projet ni comment ils souhaitaient travailler avec moi.
J'ai envoyé un mail expliquant que soeur Anne ne voyant rien venir, elle n'accueillerait pas les élèves.
3 jours avant, un collègue s'est vite déplacé pour m'expliquer le sujet et comme c'est l'autre collègue qui a tout préparé et qu'il est malade, il ne pouvait, comme c'est dommage pour deux enseignants censés travailler ensemble,  pas m'en dire plus. Gentille, magnanime ou super conne, au choix, j'ai décrété que je prendrais deux groupes de 10 élèves à chaque heure pour faire une recherche internet.
Le collègue a paru soulagé mais m'a aussitôt demandé : " mais moi, je fais quoi avec l'autre groupe"?
Grand moment de solitude. Et j'ai fini, dans un grand soupir, par faire une proposition pertinente. Oui, moi avec mon Pocket Capes, qui ne fait pas cours 18 heures par semaine, tout ça, et qui n'est pas prof de la discipline concernée.
Emerveillement, remerciement et départ du collègue à la motivation retrouvée. Et me voila partie à préparer une super séance avec schéma heuristique et fiches support top moumoute.
Jour J, H moins 4. J'ai refusé un arrêt maladie la veille au prétexte que j'ai trop envie de travailler, ce qui a fait rire mon médecin. Je souffre, je suis un peu énervée, j'essaie ne pas le montrer aux élèves. Le collègue surgit. L'autre est toujours malade. Me demande si ça va. Non. Si je pense prendre les élèves. Oui.
Soulagement, parce qu'il a envie de vomir et qu'il "ne peut pas prendre 20 élèves tout seul". Il a oublié la liste des élèves et me demande de monter dans sa salle à l'heure H pour me la donner.
Jour J, h moins deux. Mail du collègue absent avec son cours en pièce jointe qui mentionne" la salle informatique" et une recherche internet, point. 
A la cantine, tous les collègues me trouvent bien courageuse d'être là et d'un coup la moutarde (forte) me monte au nez.
Je ne suis pas là pour remplacer un collègue absent qui m'impose SON cours UNE heure avant le cours.
Je ne suis pas là pour aider un prof incompétent à qui on a collé deux heures de ce projet pour lui éviter un complément de service, ce qui ne l'incite pourtant pas à préparer des cours.
Je ne suis pas là pour faire de la discipline à la place d'un collègue qui a peur de 20 élèves ni pour aller chercher une liste qu'il devrait me donner à genoux avec au minimum une tablette de chocolat noir aux amandes alors que je suis physiquement dans les choux et que c'est visible.
Je ne suis pas là pour développer les compétences documentaires des élèves sans que personne n'en sache rien.
J'ai expliqué à la CPE que je rentrais chez moi et elle était carrément pour. Je l'ai prévenu que le collègue flippait d'avoir 20 élèves seul et elle a répondu qu'il faudrait qu'il assume, pour une fois.
Mon médecin était ravi de m'arrêter. Mais lundi j'y retourne, alors que j'en ai pour dix jours de traitement.
A croire que j'aime bosser, souffrir, me faire marcher dessus encore et encore.

02/10/2012

quite comfy

Je suis moins fatiguée pendant et après mes journées au collège et je suis radieuse le week-end (surtout quand il fait beau et que ma bonne mine de l'été me dispense encore de me maquiller!). Peut-être parce que je commence à avoir moins peur de m'en prendre plein la tête à tout instant puisque justement on ne m'agresse plus. (Enfin si, toujours les même collègues TZR/contractuels hargneux et incompétents qui me harcèlent pour piquer les manuels des mains des élèves, mais ça, ça ne compte même pas). Pour le reste, j'ai l'impression de regagner chaque jour un peu de liberté et d'autonomie. De la légèreté aussi, pas mal.
Le CDI est toujours glacial mais a battu son record de prêts en septembre. J'ai enfin réussi à garder une prise pour écouter les concerts de la cité de la musique (quand je suis seule) sans faire sauter le courant de la moitié du bâtiment et je regarde ma liste de trucs à faire sans hauts le coeur ni sueurs froides.
Et malgré l'absence criante de chauffage dans ce satané vieux bahut pourri exposé plein nord je réalise qu'il faut du temps pour récolter les fruits de son travail. Je commence tout juste à me détendre, à entamer des activités de confort. Le CDI au coeur de l'établissement bla bla...je dirai plutôt que j'ai trouvé ma place dans ce CDI qui s'est lui même lové autour des élèves et des collègues. On ne ronronne pas mais on a un peu moins froid.

12/09/2012

"Je vous explique ma façon de travailler"

Ah non, pas la mienne.
Jamais la mienne!
Toujours celle des autres!
En particulier la façon de travailler des chefs.
 Il faut savoir s'adapter.
Toujours dans le même sens (unique).

Chanson du jour :
Herman Dune - "tell me something I don't know".



06/09/2012

Lu dans la nuit : La fille sur la balancoire rouge, Polly Horvath

Emprunté à ma médiathèque en plein travaux mais une bibliothécaire que je connais bien a accepté gentiment de me faire des prêts malgré tout.
Lu la nuit dernière (réveillée à 03heures du matin après m'être endormie à 21h20, c'était prévisible!) et terminé ce matin après le café.
Les parents de Primrose ont disparu mais elle ne les croit pas mort et elle est bien la seule. C'est pas triste, c'est gourmand (recettes bizarres à la fin de chaque chapitre), c'est rempli de foi en le genre humain, et pour moi qui en manque cruellement en ce début d'année, ça me donne un peu d'allant!

Polly Horvath
La fille sur la balançoire rouge
Neuf de l'Ecole des loisirs

28/08/2012

J'ai fait le plein

....de tout ce dont j'avais besoin et envie.


02/07/2012

Champagne!

Mercredi matin je mettrai la bouteille de champagne qui est dans le frigo dans la glacière isotherme. Après 9 heures de route elle se retrouvera de nouveau au frais dans un frigo plus petit avant d'être savourée en extérieur avec vue sur la mer avec mon amoureux.
Il sera officiellement temps de fêter 1) la fin de ma principale cause de bordel professionnel 2) le début des vacances d'été...

19/06/2012

Welcome to the jungle

(oui, j'écoute l'album Watch the throne en boucle)

J'ai bloqué toutes les issues mentales et physiques qui conduiraient à vivre une semaine entièrement consacrée à ces putains de manuels : pas de parents à ma porte, pas de téléphone, pas de port de piles de manuels laissées à d'autres d'un bâtiment à un autre par mes soins , des créneaux réservés, des discours non rabachés, des affiches claires et répétées et des fins verbales de non recevoir, des portes fermées à clé de l'intérieur, des élèves remis à leur place par le chef d'établissement, des listes laissées en plan parce que légalement, la journée est finie, un déjeuner illicite chez moi pour éviter les collègues qui ne me parlent que de manuels quand j'ai la bouche pleine, des profs principaux dûment chapitrés et qui font presque ce qui leur est demandé, un gestionnaire harcelé quotidiennement pour le suivi, des surveillants et un cpe briéfés et coopératifs.
En conséquence, je fais des nuits complètes, je n'ai pas encore fait de crise de nerfs même si je fais trop de pas chassés et que les muscles des bras tirent.
Je suis anéantie par le nombre d'élèves absents, par contre. C'est la dernière semaine ici. Moi aussi j'aurai aimé me considérer en vacances dès à présent.

04/06/2012

détente, flexion, rebonds

Dans un CDI plus chauffé, quand la météo est moche, il faut penser à se couvrir et se résoudre à avoir froid malgré tout. Donc à contracter les épaules.
Dans un atelier lecture avec un élève récalcitrant, il faut se résoudre à voir son front se barrer de rides de contrariété.
Dans un établissement où la semaine dernière on a travaillé le lundi ET le samedi, il est normal de courber l'échine sous la fatigue, l'énervement et la tension des collègues et des élèves.
Dans un CDI sans BCDI en état de marche car sans disque dur, sans bouilloire car sans prise, sans musique sans élèves car sans unité centrale, où la pluie entre par les fenêtres fermées, il est facile de s'asseoir mal sur le bord de son fauteuil à roulettes défoncé et d'y choper un tour de reins.

(alors quand l'animatrice du club détente m'a rappelé qu'aujourd'hui c'était yoga, j'avoue, je n'ai pas accueilli mes élèves. A la place j'ai retiré mes baskets, j'ai fermé les yeux. Une élève m'a dit que c'étaite la première fois qu'(ell)e me voyait comme ça. Tu veux dire, en chaussettes? tu veux dire, en train de bailler? tu veux dire, en appui sur une main les fesses en l'air les jambes tendues?)

21/05/2012

il pleut, il mouille...

C'est la fête à la grenouille :

plic
ploc
dans le CDI, sur mes brochures ONISEP...

20/05/2012

Pesées légères

Comme l'autre fois, cinq kilos de pommes et en plus cette fois-ci, cinq kilos de rhubarbe. Des pommes de terre nouvelles, des radis de toutes les couleurs bien piquants, de la spécialité locale dans une terrine consignée. Un barbecue de grosses saucisses sous la pluie, avec un verre de rioja sous les feuilles vertes détrempées.
Une amie désemparée qui le cachait bien, des enfants agités parce que le temps ne leur permet pas de courir sur la plage pendant des heures, un chauffage coupé parce qu'on est au mois de mai tout de même et une paire de chaussettes pour réussir à s'endormir malgré la chaleur de son homme.
Un ballet d'essuie glaces sur la route, des doutes sur le moral en apercevant la tour Eiffel dans la grisaille et un vrai bonheur de se retrouver sur le balcon sans pull pour constater que les fraises sont bien en route bien que pâles.
Je n'ai pas lu une seule ligne.

15/05/2012

aïe! Je me pince :


J'avais fait porter les cartons de specimen en salle des profs pour effectuer le moins de manutention possible.
Après une pause jour férié/pas là en réunion à l'extérieur/pont de quelques jours, lorsque j'ai enfin décidé de m'en occuper, j'ai eu la surprise de trouver les cartons vidés à côté de la poubelle, les tables vides et les casiers pleins.
La CPE voulait absolument me parler dès lundi matin, sans me donner de motif. Après entrevue, c'était pour anticiper la remise des manuels, de façon à ce que je ne me tape pas tout, que ça se passe bien et que tout le monde se bouge dans le bon sens.
Je ne m'en suis pas pris plein la tête depuis le retour des vacances. Je pars le coeur léger le matin et même si mon pas est plus lourd le soir, ce n'est que de fatigue.
Ca me fait tout bizarre, je me découvre des affinités avec une collègue. Ben oui, je ne suis vraiment pas du genre à raconter ma vie au collège, encore moins ce que j'aime et ce que je déteste.
La semaine dernière, j'ai accompagné une sortie bucolique en robe d'été et sandales. Aujourd'hui j'ai réclamé et obtenu un petit chauffage d'appoint parce que ma robe d'hiver n'y suffisait pas.

10/04/2012

Lu un jour férié : Vango 2, Timothée de Fombelle

Il se lit plus vite et plus intensément que le premier. Pas encore tout à fait fini mais satisfaite de savoir que l'histoire s'arrêtera là. Marre des séries.
Quelques explications tirées par les cheveux : Saule Pleureur = Weeping Willow = WW et donc = V.
des oublis : Mary ET le commissaire Boulard?
Je n'ai pas envie de relire Vango 1 pour me rafraichir la mémoire.
Place au CDI? quand il sortira en poche.

29/03/2012

Maman cane continue ses couacs




Je travaille.
Beaucoup.
Seule.
Avec des collègues.
Avec plein d'élèves.
Je suis crevée.
Je suis souvent contente de pleins de petits minus trucs.
Je souffre énormément.
Chaque jour passé est une victoire.
je suis une bonne prof-doc.
Je n'ai pas ma langue dans ma poche mais il faut savoir aussi garder silence.
Donc censure.
Maman cane a un tas de petits canetons et de vilains petits canards qui n'ont pas besoin d'entendre ses couacs mais qui ont besoin d'elle et c'est pour eux qu'elle continue à se lever le matin.

29/02/2012

couac

Gorge trop nouée.
Plus facile de parler de mes cinq kilos de pommes et de moutons dans la brume.

26/01/2012

"Caught a long wind" (Feist)

Un post au début du mois et puis rien, alors que pourtant, plein, trop plein ça déborde de partout et ça tchatche. Réunions de docs, stages, conversations entre deux portes, actualité professionnelle, avis de bloggeurs, vie de doc et vie de blog, vie tout court, j'ai du mal à faire des phrases courtes.
Besoin de parler, de lire, d'exister.

Paroles de bibliothécaires frustrées et dynamiques, enthousiasmantes (à deux, c'est mieux)
Paroles de livres qui se refusent à moi (Drood de Dan Simmons)
Paroles d'albums (Anne Herbauts, les moindres petites choses)
Paroles d'élèves lecteurs aventuriers mises en bulles
Paroles de bloggueuse chiffonnée qu'on souhaite suivre en la laissant tranquille (...)
Paroles éléctroniques d'amie mal en point  pleines de vie
Paroles téléphonées des parents qui se passent bien et font du bien
Paroles d'amour sans Dalida avant 06h30 du matin
Paroles de chanson écoutée un peu fort même si elle chuchote d'abord (Feist, comfort me)
Paroles de cuisine traduites et converties (All american pie, une tourte à la pâte fine, purée de pommes muscade-cannelle) avant d'être dégustées
paroles de voisin qui réveille dans la nuit

et en fourre tout final :
navet, moutarde, Saint Nicolas de Bourgueil, petite pomme sucrée, café trop fort pour 12, sablé breton par paquets de deux, gingembre frais, épaule d'agneau, levure chimique, macaron chocolat sans collerette.




06/01/2012

Think tank, pour une fois.

 Suite à un message noyé dans une liste de diffusion, je suis allée lire cet article : Besoin d'une classe moyenne d'enseignants documentalistes. 
J'y ai répondu dans la foulée mais mon message est tombé aux oubliettes et je n'ai pas la force de réécrire tout ce qui m'est passé par la tête à cet instant. Cet article parle des blogueurs documentalistes et de l'absence d'ouverture vers l'extérieur. L'auteur parle de la nécéssité de se regrouper et de construire des liens avec les parents, les collègues...pas seulement pour se faire connaître mais surtout pour grossir, se constituer en groupe de pression et faire bouger les choses. (Je résume très grossièrement) et  je me suis sentie concernée.
Ce blog n'est pas dans l'action, il est davantage dans le ressenti.
J'ai énormément de mal à prendre position sur les orientations professionnelles qui nous pendent au nez. J'ai l'impression qu'on m'empêche de travailler et qu'il est très difficile de dire ce que l'on pense et de refuser d'appliquer des directives tout en conservant son intégrité, sa conscience professionnelle pour ne pas se suicider hiérarchiquement parlant, hélas. J'ai envie de hurler comme d'habitude, et j'ai beau écrire en mon nom, je ne sais pas si je suis de taille à lutter et à dépasser mes posts d'humeurs lunatiques qui font que je suis une vraie prof-doc, multitâches, en surcharge cognitive perpétuelle, de plus en plus dépitée et de plus en plus enragée.

Lu dans un numéro du BBF, "Métamorphoses de la lecture",ces articles, qui participent des évolutions en CDI : 
Lire sur Internet, est-ce toujours lire?

Les adolescents et la lecture, 15 ans après

En ligne, en rangs, en joue?

Point de détail :  pas mal de blogs de docs parlent aussi d'autre chose et touchent ainsi d'autres publics : lecture, cuisine, vie quotidienne, vie de famille....autant de sujets qui permettent aux gens de découvrir des petits détails du métier, c'est toujours bon à prendre.

Quand je pense que je pensais écrire mon premier post de l'année par un bilan culinaire...