Paperblog : Les meilleurs actualités issues des blogs

30/03/2010

La documentaliste n'est presque pas cinglée (2)

J'ai commandé un énorme rouleau de papier collant en janvier.
Je relance mon gestionnaire depuis trois semaines (pour dire que je lui ai laissé le temps, hein, je suis drôlement gentille!) pour savoir pourquoi on n'a rien reçu alors que je couvre les livres de ma dernière commande au compte goutte tellement je n'ai plus rien en stock.
Les élèves fouillent dans la pile sur mon bureau et me supplient de couvrir Le journal d'un dégonflé ou le Paradis d'en bas 2 et évidemment j'obtempère, rapport à mes statistiques de prêt.
Mon gestionnaire est venu me serrer la main vendredi en m'annonçait que la commande arriverait en début de semaine prochaine.
Pourquoi?
Parce que le fax de la commande n'a jamais été passé.
La secrétaire de gestionnaire, elle est gentille, mais comment dire...un peu nulle.
Je suis restée souriante. Il était très confus.


Point positif : j'avais bien anticipé ma commande puisque techniquement, j'ai encore un peu de papier et que j'aurai du être livrée il y a deux mois!

28/03/2010

Lu en sortant de chez Gibert : Lottie Biggs n'est presque pas cinglée, de Hayley Long

Vendredi, pour clôturer officiellement la fin de cette semaine de travail bien occupée (11h de cours, une réunion passionnante mais effrayante sur la non maîtrise de la langue des élèves de 6e, un coup de main à une collègue en pleine préparation de son oral d'agreg, préparations de séances IDD, séchage d'une troisième journée de formation avec l'aval de mon chef d'établissement...), je suis allée me détendre en allant acheter quelques livres d'occasion à Gibert pour...ah non, pas pour moi, pour le CDI.
Cela me fend parfois le coeur d'acheter des succès de librairie que je ne cautionne pas à un prix exorbitant et dont le nombre de prêts risque d'être fort limité après un démarrage fulgurant et des réservations en pagaille. J'essaie de trouver des livres demandés par les élèves en très bon état, voir neuf (c'est très souvent le cas chez Gibert) avec une bonne réduction (largement plus que les 9% de rigueur), ce qui permet au final de commander beaucoup plus de livres pour le CDI que si je les avais tous achetés neuf.
J'y ai passé une bonne heure, liste en main et nez dans les rayons, avant de repartir avec 10 livres et plus de 50% de remise comparé au prix des livres "neufs".
Dans le lot, j'ai aussi pris un livre risqué : un dont je ne sais absolument pas si il va rencontrer son public, alors je tente de limiter financièrement la casse. Il s'agit de Lottie Biggs n'est presque pas cinglée : une ado galloise en pleine crise d'adolescence raconte par le biais d'un travail de rédaction ses préoccupations...superficielles et dignes de son âge. Sauf que sous son crâne, c'est vraiment la tempête. J'ai lu une ou deux critiques sur ce roman qui peinaient sur la première partie, soi-disant trop chick-lit : je hais la chick lit et j'ai adoré cette partie! La suite est tout autant passionnante car Lottie a plein de choses à dire, que sa tête tourne rond ou non, que ce soit sur Shakespeare et Stevie Smith ou les modèles de paires de chaussures qu'elle vend.
J'ai hâte de voir si mes élèves vont accrocher grâce à la première de couverture : illustrée par Pénélope Bagieu, on dirait presque le Dico des filles. Et si ça prend, les élèves vont-ils se faire avoir ou décrocher quand ils s'apercevront qu'on les a trompés sur la marchandise et que le roman est beaucoup plus profond et sensible qu'il n'y paraît?


Autre titre possible de ce post : "la documentaliste n'est presque pas cinglée"

Lottie Biggs n'est presque pas cinglée
Hayley Long
Albin Michel
Bliss

27/03/2010

Soutien à Livres au trésor!

Semaine militante! Après le salon du livre de jeunesse de Montreuil, c'est au tour de Livres au trésor de se voir menacé d'une énorme amputation de subvention! Amputation = disparition!
Je ne les connais que par l'édition annuelle de leur sélection de littérature jeunesse : un très bel ouvrage magnifiquement illustré et abondant en références de qualité.
Ils tiennent un stand à Montreuil où je suis à chaque fois accueillie avec le sourire.
Ils font plein d'autres choses expliquées là.

A soutenir ici.

23/03/2010

Soutien au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil

J'apprends par la newsletter du Salon que le Conseil Général du 93 va revoir à la baisse ses subventions concernant le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Cela entrainerait une baisse des actions menées autour du Salon.

Ils lancent un appel à soutenir leur action sur un blog dédié.
Plus de détails sur cette menace au même endroit.

Ma visite au salon en novembre dernier est .

22/03/2010

De l'importance des couleurs (Semaine de la Presse)

Tout à l'heure, séance en dédoublement d'une classe de 3e avec une collègue d'Histoire-Géographie : Traitement d'un même évènement dans trois supports de presse différents.

1ere contrariété : les journaux prévus n'ont pas été livrés. On avait anticipé et prévu de bosser avec des gratuits et la version Internet de deux quotidiens nationaux. Mais quand même.
2ème contrariété : la grille d'analyse1 pour les élèves a été réalisée par ma collègue sous W* et pas Open Office. Or au collège nous n'avons que Open Office : toute la mise en page a sauté, elle a du la refaire entre le yaourt et la poire.
3ème contrariété : la grille d'analyse 2 pour les élèves réalisée par mes soins a été imprimée de travers (mais on s'en accommode, au pire, torticolis pour tout le monde)
4ème contrariété : le sujet choisi (les élections régionales) ne fait déjà plus la Une des sites Internet (Il faut descendre dans la page, les élèves sont perturbés)
5ème contrariété : le gratuit récupéré (Métro) est en fait l'édition Paris : Huchon en couverture est juste logique (président de la région IDF), mais fausse la comparaison avec les deux quotidiens en ligne nationaux choisis. (On l'explique aux élèves, mais cela nous agace légèrement)
6ème contrariété : les articles des deux quotidiens nationaux en lignes sont beaucoup moins marqués politiquement que d'habitude. Les élèves ont du mal à voir où l'on veut en venir (notion de point de vue, couleur politique du journal, tout ça) et c'est bien normal! (Le journal dit "de droite" fait deux articles sur M. Aubry!)

Heureusement, j'ai eu deux grandes joies :
Un élève a fait remarquer que le site 1 annonçait tous ses articles en ROUGE tandis que l'autre les affichait tous en BLEU = ah ah ah; on a un site de gauche ET un site de droite (et oui!)
Autre découverte élève : la possibilité de consulter la Une des deux quotidiens papier en PDF sur les sites : Une Une très très rose et l'autre avec une grande photo du Président de la République.
Bon sang mais c'est bien sûr! On était tous excités comme des puces par cette découverte qui a permis au final de mieux comprendre la particularité des trois ressources de presse à comparer. OUF.

Moralité :
Ne comptez pas sur la Poste ou sur les distributeurs de presse. Ayez confiance en vos élèves. N'oubliez pas que la presse en ligne peut vraiment être différente de la version papier.

Vous pouvez partir, rangez bien vos chaises et fermez la porte derrière vous s'il vous plaît.
Les deux grilles d'analyses seront distribuées sur demande (par les commentaires) à ceux qui le souhaitent.

20/03/2010

Vers la banlieue



J'ai eu la chance aujourd'hui de monter au 18ème étage de la BNF et de profiter de la vue, avec ce temps de bord de mer printanier qui nous a accompagné toute la journée.
Vue magnifique sur le 13e et ses tours, le 12e arrondissement et son ministère des finances, le POPB et plus loin, la tour Montparnasse, le Panthéon, le Sacré-coeur, le haut du 19ème arrondissement etc.
J'ai choisi de montrer une photo prise ce midi, qui ne montre rien de tout ça : on quitte Paris, on suit la Seine, la cheminée de l'usine d'Ivry fume.
J'ai juste appuyé sur le déclencheur, ne voir aucun souci esthétique ou technique sur cette image.
Et on part loin.

17/03/2010

Dans le grand bain : on remonte toujours à la surface

Lors de mon année de stage, j'avais des collègues de "promotion", si je puis-dire.
Au moment des mutations intra il y a eu énormément de discussions (pendant nos heures de formation IUFM) sur le choix des voeux : région, département, commune et ensuite le type d'établissement (collège, LP, lycée...) et enfin le nombre de sigles à effet fortement dissuasif accrochés (ZEP, APV...).
Evidemment les mutations, c'est la loterie, et plus on est marié avec enfants plus on gagne!
Autant dire que les petits jeunes se retrouvent en général affectés dans des académies non choisies sur des postes non demandés.

Résultat des courses? je suis la seule à avoir demandé un établissement classé APV en banlieue. Et j'ai gagné! Les autres sont dans des établissements tranquilles, à plusieurs, dans des villes confortables.

J'ai lu hier sur une liste de diffusion professionnelle la demande de conseils d'une future "promue" affectée dans mon académie à la prochaine rentrée par défaut et qui ne se sent pas de taille à affronter des gamins violents ou en grande difficulté scolaire...elle parle ensuite de la réputation de cette académie," que tout le monde connaît".
Je n'ai pas voulu lui répondre, j'avais peur d'être trop agressive. Après tout, chacun ses limites, chacun ses envies.
J'ai juste envie de dire qu'en début de carrière, je ne me peux pas me contenter de couvrir des livres et conseiller des romans de plus de 200 pages à des élèves qui en emprunteraient deux par semaine et n'auraient pas peur d'un livre en grand format (et oui, ça leur fait peur dans mon collège!) et ne macheraient pas de chewing-gum en me regardant droit dans les yeux.
Je ne pense pas que fonctionner comme cela pendant quelques années m'aideraient à mieux appréhender un élève violent ou écrivant "jamais le livre" à la place de "j'ai aimé le livre".
Je pense au contraire que mettre les mains dans le cambouis c'est le meilleur moyen de se former et de remplir ses missions de professeur-documentaliste avec douleur et fierté.
Depuis que je suis dans ce collège, j'ai chaque jour des joies (utilisation de BCDI en autonomie par exemple) et des déceptions (non respect des règles de vie du CDI et rapport(s) à la clé, comme autre exemple!). Je n'ai jamais peur : les élèves sont avant tout des enfants (même horribles!).
J'ai choisi cet établissement parce qu'il est près de chez moi, parce que j'aurai 300 points dans moins de cinq ans maintenant mais surtout parce que les élèves y ont plus besoin de moi ici qu'ailleurs.
On verra plus tard, si je suis lasse et désabusée. J'ai déjà eu mon compte dans ma profession précédente et pourtant j'ai remis ça : je n'aime pas le confort, on dirait...

Avec tout ça mes préparations pour la semaine de la presse prennent du retard.

14/03/2010

Lu pendant la grève : Bjorn aux enfers de Thomas Lavachery

Vendredi, jour de grève nationale dans l'Education Nationale. Je n'avais pas prévu de la faire car j'ai déjà fait grève trois jours depuis septembre 2009, de même que mon conjoint, lui aussi dans le métier (mais pas au CDI!).
J'avais un stage de prévu très loin en banlieue (la RATP m'annonçait joyeusement un temps de trajet de 01h16 dans le meilleur des cas) et je me suis dégonflée.
Pas envie. Marre des stages imposés vides de sens et de contenu.
Grosse fatigue aussi, alors je suis restée au chaud, mon conjoint est parti manifester seul (mais il a retrouvé des amis sur place) et j'en ai profité pour terminer Bjorn aux enfers, suite de Bjorn le Morphir.
Fantastique! On le classe en fantasy mais cela n'a rien à voir avec la lourdeur des romans du genre : c'est plein d'humour et de fantaisie (!), les dialogues sont vifs, l'intrigue riche en rebondissements originaux et tout ce qui sort de l'ordinaire (paysages, monstres...) n'ont jamais été vus auparavant et le meilleur c'est que toute la troupe n'arrive aux Enfers qu'en fin de roman!
A suivre donc, Bjorn aux enfers, II.

Je me demande si je ne vais pas acheter la version BD sortie récemment pour le CDI.
Je me demande si je ne commence pas à être sérieusement accro...

Thomas Lavachery
Bjorn aux enfers I
L'école des Loisirs

10/03/2010

Journée internationale des droits de la femme : une semaine au CDI!


Deux infirmières se partagent la semaine au collège. L'une d'elle vient souvent me voir à l'improviste et je discute surtout d'autre chose que du collège et de nos collégiens bourrés de problèmes sociaux, hormonaux et psychologiques : c'est fort agréable de discuter hammam, cinéma et théâtre entre deux séances. Elle a longtemps habité juste en face de chez moi, à une époque où je n'y habitais pas. Bref, nous avons quelques points communs, notamment celui de l'écoute de l'autre et l'envie de se garder quelques précieux moments à soi dans la vie.

Lundi matin, elle est passée me dire bonjour et était curieuse de savoir ce que j'allais mettre en place comme sélection cette semaine. A dire vrai, j'avais oublié de prévoir et sa remarque m'a juste permis de réaliser que nous étions le 08 mars, journée internationale des droits de la femme.
Ni une ni deux, j'avais mon thème. Elle était ravie et m'a demandé de prévoir un petit quelque chose sur la contraception.

La préparation de cette mini-exposition m'a demandé plus de temps que prévu car j'ai pris le temps de faire les choses correctement :
prise de renseignements sur le site de l'ONU et rédaction d'un panneau informatif, choix de références dans BCDI (articles sur l'égalité homme-femme, le travail des femmes), et une superbe trouvaille, un numéro de La Documentation par l'Image consacré à ce sujet et constitué notamment de posters représentant des manifestations de femme (droit à l'avortement, revendications pour le droit de vote en 1910, femmes au travail dans des usines dans les années 30...) qui m'a permis d'illustrer comme il faut le sujet.
Je pense dorénavant affiner comme cela mes mini-expositions documentaires, cela en vaut la peine : mon slogan promotionnel sur cet évènement est le suivant : "la journée de la femme durera toute la semaine au CDI!".

L'infirmière a dit que j'étais exceptionnelle. J'ai un peu envie de la croire, au moins pour ce travail là!
Je ne pense pas que le sujet ait été abordé en classe et je constate que ce sont surtout les filles qui lorgnent du côté de cette présentation.


source de l'image : wikimedia commons.

07/03/2010

Devoirs de vacances et soupe au chaud

Reprise demain.
Je n'ai pas trop travaillé...rien la première semaine, en pointillés pour celle-ci.
Mon cours pour les 3e est prêt, j'ai liste d'idées de séances pour la semaine de la presse mais absolument rien de finalisé et je sais que des collègues devaient m'envoyer des pistes de travail en collaboration mais je n'ai rien reçu et je ne sais plus de quoi il s'agit!
Le vent a chassé tout ceci de mes pensées on dirait.
J'ai tout de même acheté une horloge à 1,90 € à IKEA pour le CDI.
Mon sac n'est pas encore rempli de tout ce dont j'ai besoin pour survivre élégamment demain : affaires de piscine, affaires de vélo, affaires de cours, horloge sous plastique, Chroniques birmanes de Guy Deslile que j'ai enfin lu (mais j'ai de loin préféré Pyongyang) et mon déjeuner.
Il est probable que j'emporte une soupe (pois cassés ou courge) que je dégusterai bien chaude grâce à mon Tumbler, une sorte de thermos qui passe au micro-ondes et garde la soupe bien chaude. Il contient une cuillère en plastique repliable.
C'est très pratique au collège : le micro-ondes réchauffe très peu mais avec le tumbler, c'est immédiatement chaud comme il faut. La contenance est parfaite et la cuilllère est bien pratique.
Pour l'instant cela n'a jamais versé dans mon sac, ce qui est un bon gage de performance!
Je l'ai acheté ici, un peu cher, dans une boutique de la rue des petits-champs à Paris mais on en trouve sur internet.