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18/10/2012

Essaie encore...

 (EDIT : Blogger me met des liens publicitaires sur les mots moutarde et tablette de chocolat, merci de ne pas cliquer. Et puis quoi encore?)

Séance avec partenariat.

6 jours avant la séance, mes deux collègues ne m'avaient ni expliqué en quoi consistait leur projet ni comment ils souhaitaient travailler avec moi.
J'ai envoyé un mail expliquant que soeur Anne ne voyant rien venir, elle n'accueillerait pas les élèves.
3 jours avant, un collègue s'est vite déplacé pour m'expliquer le sujet et comme c'est l'autre collègue qui a tout préparé et qu'il est malade, il ne pouvait, comme c'est dommage pour deux enseignants censés travailler ensemble,  pas m'en dire plus. Gentille, magnanime ou super conne, au choix, j'ai décrété que je prendrais deux groupes de 10 élèves à chaque heure pour faire une recherche internet.
Le collègue a paru soulagé mais m'a aussitôt demandé : " mais moi, je fais quoi avec l'autre groupe"?
Grand moment de solitude. Et j'ai fini, dans un grand soupir, par faire une proposition pertinente. Oui, moi avec mon Pocket Capes, qui ne fait pas cours 18 heures par semaine, tout ça, et qui n'est pas prof de la discipline concernée.
Emerveillement, remerciement et départ du collègue à la motivation retrouvée. Et me voila partie à préparer une super séance avec schéma heuristique et fiches support top moumoute.
Jour J, H moins 4. J'ai refusé un arrêt maladie la veille au prétexte que j'ai trop envie de travailler, ce qui a fait rire mon médecin. Je souffre, je suis un peu énervée, j'essaie ne pas le montrer aux élèves. Le collègue surgit. L'autre est toujours malade. Me demande si ça va. Non. Si je pense prendre les élèves. Oui.
Soulagement, parce qu'il a envie de vomir et qu'il "ne peut pas prendre 20 élèves tout seul". Il a oublié la liste des élèves et me demande de monter dans sa salle à l'heure H pour me la donner.
Jour J, h moins deux. Mail du collègue absent avec son cours en pièce jointe qui mentionne" la salle informatique" et une recherche internet, point. 
A la cantine, tous les collègues me trouvent bien courageuse d'être là et d'un coup la moutarde (forte) me monte au nez.
Je ne suis pas là pour remplacer un collègue absent qui m'impose SON cours UNE heure avant le cours.
Je ne suis pas là pour aider un prof incompétent à qui on a collé deux heures de ce projet pour lui éviter un complément de service, ce qui ne l'incite pourtant pas à préparer des cours.
Je ne suis pas là pour faire de la discipline à la place d'un collègue qui a peur de 20 élèves ni pour aller chercher une liste qu'il devrait me donner à genoux avec au minimum une tablette de chocolat noir aux amandes alors que je suis physiquement dans les choux et que c'est visible.
Je ne suis pas là pour développer les compétences documentaires des élèves sans que personne n'en sache rien.
J'ai expliqué à la CPE que je rentrais chez moi et elle était carrément pour. Je l'ai prévenu que le collègue flippait d'avoir 20 élèves seul et elle a répondu qu'il faudrait qu'il assume, pour une fois.
Mon médecin était ravi de m'arrêter. Mais lundi j'y retourne, alors que j'en ai pour dix jours de traitement.
A croire que j'aime bosser, souffrir, me faire marcher dessus encore et encore.

2 commentaires:

  1. Anonyme18/10/12

    Je te trouve bien courageuse d'endurer ça. Mais en même temps, je me reconnais dans ce que tu racontes. J'ai désormais assez de bouteille pour refuser de prendre une demie-classe pour "arranger" un(e) collègue s'il n'y a pas de projet (si possible construit ensemble) derrière. Mais il y a 20 ans que je fais ce métier et c'est un progrès très récent, j'avoue... (et c'est quoi ces histoires de pub sur Blogger, maintenant ! J'ai bien fait de déménager, on dirait!)

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  2. Je trouve que je m'en sors bien, en fait. Dommage pour les élèves quand même. Je compte bien ne JAMAIS retravailler avec ces deux collègues. j'en ai assez de m'emmerder pour des gens qui ne veulent ni entendre ni comprendre! Ce matin je fais un gâteau à la courge avec la tête qui tourne (merci les effets secondaires de smédicaments...), je suis très bien chez moi! Je n'ai pas autant de bouteille que toi, c'est vrai, et je t'envie un peu!

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