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24/11/2011

Journée Je m'affirme (and I feel like a real woman)

Un assistant d'éducation s'est agressivement enquis du nombre de gamins dont j'allais soulager sa permanence agitée avec sous le coude une quinzaine de mômes déjà sélectionnés selon ses critères (agités-non lecteurs, qui ne regardaient pas du tout dans ma direction mais ais-je besoin de le préciser?). Je lui ai répondu sans le regarder : "je prends qui j'ai envie de prendre" et je suis repartie sans un regard en arrière pour cet être incapable,grossier et malpoli (je n'ai toujours pas compris pourquoi on recrutait des personnels incapables de parler et de se tenir correctement devant les élèves dont ils sont, c'est marqué dessus, les "assistants d'éducation".) avec ma cohorte au complet (un peu comme une maman cane avec ses canetons, en fait).

J'ai demandé à la CPE comme ça en passant si les assistants d'éducation avaient des pauses prévues dans leur emploi du temps où s'ils en prenaient en fonction de la situation, genre incendie ou absence simultanée de 12 professeurs, par exemple. Pas de pause à part celle du midi? tiens, c'est bizarre, lui ais-je fait remarquer, mais hier, à l'interclasse, une dizaine de mômes et ma pomme étions agglutinés devant le bureau (vide) de la vie scolaire et j'ai entendu un assistant dire à une autre "je reviens, je vais fumer ma clope", devant ce même public. Non pardon, devant le bordel sans nom de gamins attendant 1) de réussir à sortir du collège pour divers motifs après explications laborieuses et consultations poisseuses du carnet de liaison 2) de gamins trainant le plus possible sous un prétexte bidon pour arriver le plus en retard en classe possible et se faire logiquement jeter dehors par mes collègues excédés 3) de gamins en larmes/souffrants - blessés /punis/devant se faire engueuler 4) de la prof-documentaliste qui n'a pas osé griller tout le monde pour régler son problème et qui est repartie dans son CDI et qui a accepté sans broncher le cortège d'éclopés n'ayant pas réussi à quitter le collège et arrivant à la queue leu leu le quart d'heure suivant, une fois que le bureau a eu retrouvé un occupant professionnel.

En salle des profs, mon collègue de français que j'aime pas m'a fait une super proposition pédagogique : prendre une heure par semaine quatre gamins en échec scolaire pour les faire lire en, je cite, "repartant de zéro". Quand il m'a demandé ce que j'en pensais, j'ai fait la moue et je lui ai dit : "moi je veux bien mais il faudrait un vrai projet, je ne suis pas prof des écoles, ces élèves ne sont pas volontaires, ça va me demander de l'investissement, et si c'est pour m'en occuper sans qu'ils s'y mettent un peu et sans que quiconque à part moi ne s'en soucie, je ne vois pas l'intérêt". Et comme les murs ont des oreilles, la prof d'anglais et la prof de SVT ont surenchéri que ça s'appelait de la garderie, ça, hein, et qu'il fallait pas déconner. Et puis de toute façon j'ai les IDD sur ce créneau. Mais on en reparle à l'occasion, hein.

J'ai un peu la baraka, là. J'ai mis une robe et on m'a fait plein de compliments, et alors que j'ai fait la fête hier soir, je ne suis même pas fatiguée...


3 commentaires:

  1. Tu fais plaisir à lire ! Moi aussi, j'ai vécu l'épisode de la robe, c'est trop bien de se voir complimenter...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  3. Je supprime mes propres commentaires...trop douée. Bref, je disais : et le pire c'est que ça continue: Je suis dans une super période, j'espère que ça va durer!

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