Une mère d'élève a tenté de m'expliquer au téléphone que leur départ en vacances anticipé n'était pas de leur faute.
Une mère d'élèves m'a royalement déposé le sac de livres de son fils parti en sorti avec l' A.S alors que l'ensemble des élèves concernés avait bénéficié d'un créneau anticipé pour cette raison.
Une collègue m'a appelé de la salle des profs pour me demander comment ça se passait, si je montais dans la classe (pour redescendre avec 24 X 8 manuels sur mes deux bras), parce que la salle n'était précisée nulle part (sur une affiche, sur un courrier et sur un mail, ça veut dire nulle part), et qu'aller dans l'autre bâtiment sous la pluie, c'était pas cool (pour mon brushing non plus mais ça ne compte pas).
La classe en question m'est passée sous le nez pour récupérer des manuels restés dans la salle de français et l'enseignant a insisté pour leur dire un mot pendant que ma collègue (qui les avait en cours) et moi, ben, rien...on a attendu, quoi.
L'enseignant de français est ensuite venu avec quelques manuels trouvés dans
A la récréation, alors que le CDI est fermé, plein d'élèves sont entrés sans frapper pour me raconter leur vie (à base de manuels) et je les ai tous mis dehors.
Un élève m'a engueulé parce que j'avais oublié de rayer le nom de son copain de la liste des retardataires de prêt sur la porte du CDI et il s'est bien fait recevoir.
J'ai fini par claquer la porte et tout le monde a compris le message.
L'assistant d'éducation a débarqué avec 15 minutes de retard et sa technique de ramassage est loin d'être au point, ce qui fait que je rentre dans ses élèves en permanence.
Une élève en pleine crise d'adolescence a très mal vécu le fait que je lui dise de se dépêcher (parce que poser 8 manuels sur 8 piles avec un parapluie mouillé accroché au poignet ne facilite pas la manoeuvre) et de remettre en place les manuels qu'elle a rageusement balancé à chaque fois.
Il a donc fallu que je fasse un speech dans le couloir pour expliquer à la classe que les manuels n'étaient pas ma passion dans la vie et que ça me cassait autant les pieds qu'à eux et que ce serait bien de respecter la prof et les manuels aussi dans la vie.
Après je suis partie raconter tout ça à mon chef d'établissement qui a convoqué le gestionnaire et son assistante qui a paniqué parce qu'elle n'avait rien fait (et ça m'a fait rire) pour dire que j'avais des conditions de travail inacceptables.
Certes.
Et ca sera pareil demain et vendredi malgré les mesures prises, faut pas se leurrer.
Ohlala, c'est en te lisant que je me mesure la chance que j'ai de ne plus m'occuper de cette corvée depuis plus de 10 ans ! Bon courage...
RépondreSupprimerCe qui est bien c'est que je suis tellement fatiguée qu'aujourd'hui je suis incapable de m'énerver!
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