La couverture du roman m'a littéralement scotchée et intriguée et ce n'est qu'au cours de la lecture qu'on fera la relation (qui n'est point systématique en général en littérature) avec cette photographie, et je dois le dire, j'ai été déçue, mais pas de spoiler ici.
Je suis habituée au style Murail, aussi ais-je commencé par la fin qui comporte une partie journal de bord de l'écriture (ou pas, comme le dit) du Tueur à la cravate : elle nous fait part de ses découvertes et réflexions en matière de réseaux sociaux, langage jeune, sms, usages d'internet, de protestantisme et de mythologie. Franchement, c'est passionnant, c'est plein de terreau.
Le roman par contre...j'ai essayé de garder en tête le fait qu'elle n'écrit pas pour moi mais pour les jeunes, et j'ai donc mis plein d'eau dans mon vin. Toutes les critiques que je peux faire sont balayées d'office par cet argument, alors je dirai juste que c'est un peu téléphoné, un peu facile, un peu tordu et qu'on ne retrouve que très peu la réflexion sur les enjeux Internet etc. pour ces soi-disant digital natives que sont Ruth et Deborah. Ca reste un thriller bien tourné, j'ai eu envie de savoir la fin et pourtant j'avais sommeil, peut-être parce que les méchants sont toujours des adultes?
Marie-Aude Murail
Let tueur à la cravate
Ecole des Loisirs
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