On m'a sauté dessus à peine avais-je enfoncé le bouton de l'interphone du collège (c'est à dire AVANT que j'entre).
Il a fallu que je recompte les chèques des photos de classe des 6e et que j'apporte la liste au photographe A L'AUTRE BOUT du collège, en urgence.(C'est de ma FAUTE, j'étais en stage hier et n'ait, de plus, pas pu assister à une réunion de DIRECTION, comme on me la REPROCHE quelques heures plus tard).
Une personne extérieure est arrivée en AVANCE et il a fallu que je lui fasse la conversation alors que j'avais une exposition à démonter, des retours de livres à ranger, un import de notices à préparer et des photocopies à faire.
Pendant la récréation, d'autres personnes extérieures sont arrivées en AVANCE et m'ont regardé travailler pendant que je passais et repassais devant elles qui me bloquaient nonchalamment l'accès à la banque de prêt.
Pendant la séance spéciale (50 élèves, trois enseignants et trois personnes extérieures), deux adultes ont préféré parler entre eux et distraire les élèves et n'ont consenti à s'isoler plus loin qu'après ma TROISIEME intervention auprès d'eux.
Le téléphone a sonné et j'ai dit à un interlocuteur MYSTERE que je ne pouvais pas parler. Il s'est avéré que c'était mon chef d'établissement qui a débarqué dans la foulée de mauvaise humeur pour me demander un TAS de documents à chercher et à imprimer alors que je n'ai plus de toner et que je ne suis presque pas là de la semaine, encore un jour de stage, quelle honte, mais je ne lui ai pas rappelé. On m'a dit de passer plus tard à la direction pour m'expliquer ce qui se passera à la super journée banalisée de la semaine prochaine mais comment faire, puisque je ne suis PAS LA cette semaine ni même le jour banaliséen question parce que c'est ma troisième journée de stage mais je ne l'ai pas rappelé non plus, pour ne pas me la faire sucrer parce que c'est le premier stage que j'ai CHOISI qui LE VAUT BIEN.
L'enseignant de la classe restée au CDI pour l'heure suivante pour des questions pratiques a cru que j'allais faire cours à sa place. Je me suis contentée de faire preuve d'AUTORITE puisqu'il n'était apparemment pas à l'ordre du jour de sa part d'en faire usage et que je ne VEUX PAS savoir à quoi ressemble un CDI où règne un brouhaha permanent accompagné de gesticulations intempestives de gamins désoeuvrés (cadre de tous les cours de cet enseignant).
Je suis partie en courant à la cantine mais on m'a dirigé vers salle de la photo de classe des profs où je suis assise au PREMIER RANG, à côté du chef adjoint et qu'on verra trop mes chaussures et que je n'aurai vraiment pas dû les mettre ce matin, mais qu'est-ce qui m'a pris, tant pis.
J'ai donc eu encore MOINS de temps que d'habitude pour déjeuner et je n'ai pas réussi à trouver les profs et les élèves que je devais accompagner en sortie l'après-midi, je ne me souvenais pas de l'heure et aurait adoré avoir une confirmation.
J'ai donc accueilli ma troupe du midi qui s'est installée au calme, au chaud et au travail pendant 15 minutes. Je les ai mis dehors dans la foulée lorsqu'on est venu me prévenir que la sortie débutait dans 5 minutes.
Un collègue a alors débarqué pour brancher les NOUVEAUX postes (cela aurait du être fait hier, non vendredi, mais non enfin, jeudi ) et cela ne m'a même pas rendu heureuse.
Une fois dans la cour, PERSONNE. On m'a ensuite dit dans 15 MINUTES puis encore dans 15 MINUTES et j'ai attendu dans le FROID avec mon blouson, mon écharpe et mes gants que quelque chose se passe.
La sortie s'est bien déroulée mais sur trois heures nous avons marché DEUX heures et je suis CREVEE.
La Vie scolaire est en sous effectif, les températures baissent, les gamins s'excitent....je crois que je vais à défaut d'y avoir passé la journée, passer la soirée sous la couette.
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Si je peux me permettre ... Tu es devenue indispensable on dirait , la rançon du succès et de nos multiples casquettes. C'est bien, d'être une prof-doc dynamique et multi-compétente, vraiment ! Mais fais attention aussi de ne pas te faire submerger, définis bien ton poste, à l'aide des textes "àpeuprèsofficiels", et claironne-le bien fort.
RépondreSupprimerEt en effet, chouchoute-toi, bouquine sous la couette, essaie de laisser tout ça aux portes du bahut ... pas facile, mais nécessaire !
Eh bien, quelle journée d'enfer !!! Elle illustre parfaitement le rôle souvent multitâche et sans cohérence des profs-docs (bien que personnellement, je n'aurais pas géré les choses comme toi - mais on sait bien que tout dépend du contexte, des relations avec les profs, les zélèves et l'administration, et c'est différent dans chaque bahut...)
RépondreSupprimermerci pour votre soutien et reconnaissance! Ma direction est trrrrès spéciale et j'essaie d'être la plus diplomatique possible tout en arrivant à manoeuvrer pour arriver à mes dins mais certains jours, vraiment, faut rester sous la couette! ce matin un 6e a giflé un camarade devant moi (et pas comme au cinéma) et ensuite un autre 6e a piqué une crise en plein cdi, devant 20 gamins médusés. on a du le calmer à deux et je ne m'en remets pas. Et pas de couette pour moi cet après-midi, j'ai plein de trucs à faire (même pas professionnels!)
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